Léonie

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Je me retourne vers Manon pour lui répondre.

— Non, jamais.
— Et bah on va remédier à ça !

Elle m'entraîne jusqu'à un magasin de plongée. Rapidement, on embarque sur un bateau qu'elle vient de louer avec du matériel. Je suis assise à l'avant pendant que Manon pilote. Je l'observe. Elle a lâché ses cheveux qui volent au vent. Ses yeux gris sont complètement absorbés par leur tâche. Elle est magnifique et je rougis rien qu'à y penser. Je détourne le regard et le reporte sur l'horizon. Je décide de prendre mon appareil photo pour faire quelques clichés. La luminosité et le cadre s'y prêtent vraiment bien. Je me tourne vers Manon et vole un cliché d'elle. Finalement, après une bonne demi-heure de navigation, Manon pose l'encre. On est vers une crypte, c'est calme et très apaisant. Je me rapproche d'elle.

— Comment tu connais cet endroit ?
— Il y a pleins de trucs que tu ne connais pas sur moi, ma belle me dit-elle avec un clin d'œil. Prête pour de la plongée ?
— Carrément !

Elle me montre une bouée avec un drôle de dispositif.

— C'est assez récent. Tu mets le bout du tuyau dans ta bouge et tu plonges. L'air va passer de la surface à ta bouche sous l'eau.

Je hoche la tête. Quand elle a mis les deux dispositifs à l'eau, on plonge. L'eau est si transparente que l'on voit très loin autour de nous. Il y a pleins de petits poissons, je peux même voir des crabes. Je m'amuse comme une folle tandis que Manon me suit. On décide de se diriger vers l'intérieur de la crypte. Il fait un peu plus sombre, mais c'est magnifique sous l'eau. On sort la tête de l'eau pour admirer la vue.

— C'est incroyable.

Ma réponse semble satisfaire Manon puisqu'elle m'adresse un sourire éclatant. Je lui souris à mon tour et replonge la tête quelques secondes sous l'eau. Je prends soin de garder de l'eau dans ma bouche. Quand je ressors, Manon est encore plus proche de moi. Elle me regarde intensément. Alors qu'elle se rapproche, je ne résiste pas à lui cracher mon eau au visage. Elle s'éloigne hilare. On se chamaille un moment avant de se rendre compte qu'on meurt de faim.

— T'as un truc à manger ?
— Absolument rien du tout j'ai oublié dit-elle gênée.

Je lui souris et le bateau redémarre pour nous ramener sur la plage. Elle dépose le tout au magasin et on marche sur la plage en cherchant quelque chose à acheter. Il est près de 13 h. La matinée est passée super vite. On s'assied dans le sable avec nos crêpes.

— Elle est ou ton école de photo l'année prochaine ? Demande Manon.
— Pas très loin de Paris. Pourquoi ?
— Comme ça dit-elle en souriant.

Je la regarde en rigolant. On est passées aux crêpes sucrées moi au sucre, elle au chocolat.

— Tu en as partout dis je en rigolant.

Elle lève sa main et tente d'essuyer de son pouce.

— Attend.

Sans me rendre compte de ce que je fais, je pose ma main contre sa joue et essuie le chocolat qu'elle avait au coin de la lèvre. J'ouvre grand les yeux quand je me rend compte de ce que je viens de faire.

— Euh, je...  dis-je tandis que je rougis.

Elle me rend mon sourire comme pour m'apaiser. On décide d'aller en ville faire du shopping. Je prends des tonnes de photos de nous en train de faire les connes. Elle avec des lunettes en forme de cœur, nous deux en train de faire des grimaces. Manon faisant peur aux passants. On s'amuse comme pas possible. Elle m'achète même un petit bracelet que je prends plaisir à accrocher à mon poignet. Finalement, elle me ramène à la maison à 17 h. Mon père pour une fois n'est pas sur le perron.

L'été de nos retrouvaillesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant