Chapitre 8

872 42 2
                                    

Avant de chanter pour le chef de l'organisation, elle demanda l'autorisation de se changer arguant que la robe qu'elle portait ne convenait pas pour quelqu'un d'aussi important. Devant son air sérieux et volontaire, il accepta. L'homme ne voulait pas non plus froisser le mafieux qui l'avait amenée.

Elle alla dans une petite pièce à l'écart pour mettre sa nouvelle tenue. Normalement, c'était là que le pouvoir de Louise cessait de faire effet. Heureusement, ce fut le cas. Elle prit quelques centimètres et ses cheveux retrouvèrent la couleur de la coloration qu'elle portait habituellement. Elle avait pensé à retirer les vêtements d'enfant, maintenant bien trop petits, à l'avance. Du sac qu'elle portait précédemment sur le dos, elle sortie la peluche, la retourna et descendit la fermeture éclaire située sur le ventre du chien. Elle en sorti de nouveaux vêtements, adaptés à sa taille actuelle.
Après les avoir mis, elle ouvrit la porte et observa la salle un peu déconcertée. Il aurait dû être là. Il n'y était pas et ça, ça sentait mauvais.
Les garçons en bas devaient avoir été découverts. Un autre événement, à cet instant précis aurait vraiment été une coïncidence incroyable.
Elle se dépêcha de prendre les escaliers pour descendre, l'ascenseur aurait indiqué le moment exacte de son arrivée à ses adversaires.
Elle couru, ses chaussures claquant contre les marches de béton, jusqu'au rez-de-chaussée. Là-bas, la bataille faisait rage. Ho oui ils avaient été découverts ! C'est le moins qu'on pouvait en dire.
Heureusement, ils avaient pour eux la force herculéenne de Kenji que rien ne pouvait arrêter et la dextérité de Dazai, bien décidé à tous les mettre au tapis. Pour une fois qu'il était sérieux.
Elle ne sut de quel côté donner de la tête au départ mais se ressaisi bien vite et se décida à utiliser son pouvoir. Sa seule limite, bien qu'elle ait cherché à le cacher autant que possible jusque là était le fait qu'elle avait besoin d'un courant d'air pré-éxistant pour que ça marche. Impossible de déclencher quoi que ce soit si l'air était plat.
Malheureusement, aussi bien cachée que cette information le soit, quelqu'un était au courant. Tout avait été fermé et barricadé à la hâte et Kenji était trop occupé pour avoir le temps de lui ouvrir une brèche.
Qu'à cela ne tienne, elle se battrait à main nues !
Ce n'était pas sa technique de prédilection mais qu'importe, elle savait se débrouiller.
Un des hommes présents se dirigeait déjà dans sa direction, vite suivi par d'autres. Elle lui abattis son poing en travers de la gorge, le laissant tousser au sol. Le but n'était pas de le tuer. Elle n'avait plus ce genre d'activité.
(T/P) fit passer une autre de ses adversaires par dessus ses épaules et l'envoya telle une boule de bowling humaine heurter ses camarades.
Elle cherchait le maître des lieux. Dans l'état actuel des choses, il lui serait surement compliqué de le stopper. Elle n'avait pas d'arme et ne pouvait pas utiliser son pouvoir. Mais comme on dit, qui ne tente rien n'a rien.
Elle parvint à atteindre le centre de la pièce et tomba sur l'homme qu'elle cherchait. Ou plutôt, c'est lui qui la trouva.
La sensation d'une lame sous sa gorge la força à cesser tout mouvement. Il ricana dans son dos, fier de sa prise, avant de hurler à tout le monde de s'arrêter.
Ses hommes obéirent rapidement et tous les regards se tournèrent dans leur direction.

"-Navré chers détectives mais vous vous arrêtez ici. Ça fait des années que j'attends qu'elle revienne. J'ai même engagé ce type pour qu'il liquide tous les autres. Maintenant, je vais enfin avoir l'occasion de faire ce que je veux depuis si longtemps. Mon seul regret aura été de ne pas avoir entendu ton plus beau chant (T/P)."

Dazai et Kenji étaient acculés respectivement contre une fenêtre et le mur. Leurs opposants étaient bien trop nombreux pour eux trois et maintenant qu'elle était là, la situation était encore plus complexe.

Le plus jeune fit mine de s'avancer mais fut arrêté directement et la lame se pressa davantage contre la peau de (T/P).

Le message était clair. Pas de mouvement autorisé.

(T/P) réfléchissait à toute vitesse. Elle cherchait un moyen de les sortir tous les trois de cette situation. Elle n'en voyait qu'un.

"-Dazai. Il est temps.

-De quoi tu parles sorcière, cria l'homme ?!

Le détective lui avait déjà comprit où elle voulait en venir.

-Il faut me rendre ma vie.

Il attendit quelques instants pour répondre et recula d'un pas.

-D'accord."

Et il tira sur la poignée de la fenêtre de toutes ses forces.

Ce qui se passa ensuite, (T/P) ne s'en souvient pas bien mais son camarade n'est pas près de l'oublier.

Il la vit articuler le nom de son pouvoir pendant que la lame s'enfonçait dans sa chair. Le vent se leva et emporta la tête de l'homme derrière elle faisant s'écrouler leurs deux corps chacun d'un coté.

Les employés, perturbés par la mort de leur chef ne savaient plus quoi faire. Ils tentèrent de se disperser en filant par tous les passages possibles.

"-Kenji, va chercher Yosano !

-Tout de suite !"

La médecin arriva accompagnée de Kunikida. Il aida à gérer la crise créée par les fuyards pendant qu'elle s'occupait de soigner sa collègue grâce à son pouvoir.

Quand l'état de (T/P) fut stable, ils l'emmenèrent à l'agence; Kunikida au volent, mieux valait ne pas laisser cette place à Dazai.

Yosano passa de longues heures avec elle dans la salle de soin. On pu entendre sa tronçonneuse tourner à plein régime.

Quand elle sorti, ses yeux étaient entourés de cernes. Elle se laissa tomber sur une chaise avant de parler.

"-J'ai eu beaucoup de mal à stopper l'hémorragie. Vous ne me revenez pas avec la gorge en lambeaux d'habitude. Pour l'instant, tout va bien. Elle se repose. Elle ne se réveillera pas tout de suite et il lui faudra un moment, elle a perdu pas mal de sang. Mais elle guérira.
-Bon, et bien autant rentrer maintenant, soupira Dazai.
-Certainement pas ! Toi tu restes ici, c'est ta punition pour avoir accepter son plan.
-Mais Yosano, pleurnicha-t-il."

La concernée fit la sourde oreille et c'est sous les plaintes de la momie qu'ils rentrèrent chez eux, fatigués de cette grosse journée.

"-Bon, maintenant que tu t'es débarrassé des autres, je compte sur toi pour veiller sur elle Dazai.
-Je n'y manquerai pas.
-Ha je vous jure, les amours, fit-elle en s'éloignant. Nan décidément, il n'y a rien de mieux que le shopping."

Osamu Dazai x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant