Chapitre bonus (partie 4)

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Leur nouvelle routine s'établi tranquillement, même si elle ne durerait au final pas si longtemps. Ce fut bien la seule période pendant laquelle Dazai travailla tous les jours. Enfin travailler est un bien grand mot. Disons plutôt que c'était la période durant laquelle il avait le moins fait preuve d'absentéisme. (T/P) regardait souvent les autres partir sur le terrain avec un regard envieux. Ça commençait à lui manquer même s'il ne se passait pas grand-chose d'intéressant ces jours-ci. Ça aurait toujours été plus marrant que de répondre aux plaintes déposées contre Dazai pour tout et n'importe quoi, mais surtout tentatives de suicides gênantes.

Heureusement pour elle, la demoiselle était presque entièrement guérie. Plus qu'un ou deux jours et elle pourrait reprendre sa vie normale. Ça n'était pas trop tôt.

Enfin, Yosano lui annonça que tout était bon. Non sans préciser qu'elle aurait mérité de guérir encore plus lentement pour la frayeur qu'elle leur avait causé. La jeune femme sauta de joie et se jeta dans les bras de sa collègue qui gromelait toujours mais la serra à son tourcontre elle. Pas besoin d'être détective pour comprendre qu'elle était heureuse et s'était plutôt communicatif. 

Elle vint aussi faire un rapide câlin à Dazai en hurlant presque. Elle aurait probablement pu faire tout le tour de l'agence de cette façon.

"-Ça y est ! Enfin fini les siestes et les gens qui me surveillent ! Je vais pouvoir travailler normalement ! Et manger ce que je veux aussi !

-C'est presque vexant ça (T/P) chérie. Je me suis tellement bien occupé de toi pourtant.

-D'où le fait que je sois en charge de la cuisine, du linge et du ménage en général. J'ai eu un mal fou à te mettre au travail !

- Ça ce sont juste des détails. Dormir dans mes bras était agréable non ? Vois le comme la récompense pour tous tes efforts.

-Je vais te tuer.

-Hein ?! Vous dormiez ensemble ?!

-Voilà ce qui se passe quand tu ouvres trop ta bouche. C'était en tout bien tour honneur Atsushi. Ne va pas imaginer quoi que ce soit. Il n'est rien arrivé.

-Moi j'aime bien le visualiser.

-Ta bouche Dazai ! T'es pas possible !"

De l'autre côté de la pièce se tenait une autre conversation. Et bien que le sujet soit le même, les paroles variaient grandement d'une tentative de drague.

"-On dirait bien que Dazai passe aux choses sérieuses. C'est pas trop tôt, j'en avais assez de les voir tourner autour du pot. Par contre il n'a aucun tact.

-Ce ne serait pas parce que tu es allé la voir l'autre jour ? Il est peut-être jaloux. Tu es plutôt mal placé pour le juger.

-Je crois que tu as plutôt bien œuvré en les forçant à vivre ensemble de ton côté. Et l'être parfait que je suis préfère dire les choses clairement.

-Il faut le reconnaître, on est plutôt doués comme entremetteurs.

-Rien d'étonnant à ça.

-Vous me faites peur...

-Ne t'inquiète pas Tanizaki. Ton tour n'est pas venu.

-Pas encore en tout cas."

Le soir même, une vraie scène de théâtre, digne d'une comédie, avait lieu dans le domicile du détective bandé. Plus précisément la pièce à vivre. Il était accroché à la cheville de sa camarade qui devait le traîner par terre pour espérer avancer de quelques centimètres. Aux vues de la taille de l'homme, ce n'était pas chose aisée.

"-Comment ça ? Tu veux m'abandonner (T/P) chérie ?

-J'ai plus besoin de rester ici. Je peux rentrer chez moi. Et ne m'appelle pas chérie.

-Donc c'est ça hein ? Tu m'abandonnes. Un autre homme t'attends ?

- Bien sûr que non. Je vais juste rentrer chez moi.

-Pourquoi ? Ne m'aimes-tu donc pas ?

-Je veux juste retrouver mes affaires. Tu sais mon lit, mes vêtements même si on en avait récupéré pas mal, tout ça tout ça.

-Alors il suffit de les amener ici non ?

-Pourquoi est-ce que tu tiens tant que ça à ce que je vive ici ? On n'est même pas ensemble.

-Parce que je veux que ça soit le cas. Pas toi ?

La demoiselle rougit avant de répondre.

-Si. Là n'est pas la question. On peut très bien être ensemble sans vivre ensemble.

-Tu as peur ?

Elle s'installa, se laissant le temps de formuler sa réponse.

-Oui, un peu. Je veux dire regarde comme ça a été le bazar dans ma vie. La moitié des gens que j'ai aimé sont morts. Je t'ai déjà dit que j'avais pas le courage de tout reconstruire. Je suis prête à essayer. Parce que c'est toi et parce que je veux que ça marche entre nous deux mais tu m'en demande beaucoup d'un coup.

-Moi aussi je veux que ça marche. C'est pour ça que je veux être avec toi autant que possible. Pour ne pas rater d'occasion. On en a déjà trop manquées. Je comprends ce que tu me dis mais on n'avancera pas comme ça. Je ne vais pas mourir. En tout cas pas sans toi à mes côtés. Je te le promets.

-T'es vraiment qu'un beau parleur. T'en sais rien du tout.

-Peut-être bien. Mais je t'ai convaincue non ?

-T'as intérêt à pas m'avoir menti.

-Haha c'est comprit.

-Avant de signer un contrat ou de mettre des mots concrets sur tout ça, on lui en parlera d'accord ?

-Oui, on ira le voir."

La demoiselle insista pour y aller un jour où ils ne travaillaient pas. Elle venait à peine de s'y remettre, hors de question de déjà s'en absenter. Heureusement pour la momie qui en avait assez d'attendre, le week-end n'était plus très loin. Tous deux s'habillèrent joliment et la demoiselle acheta des fleurs. Ils restèrent un long moment assis auprès de la tombe dans le silence malgré le froid. Ils avaient dit ce qu'ils voulaient. (T/P) entonnait une mélodie de temps à autres.

Ils rentrèrent dans l'après-midi et allèrent directement chercher les affaires de la jeune femme chez elle. Bien sûr,ils ne rapporteraient pas tout le jour même. Il y avait des choses dures à transporter et tout n'entrerait pas chez Dazai.

Et voilà, j'espère que ça vous a plu ! Ceci est donc la fin du premier bonus ! Mais ne vous inquiétez pas, j'en ai encore plusieurs en tête. Je vais continuer de cette façon au moins jusqu'au 24. Hésitez pas à me donner votre avis ou des idées qui vous plairaient. Prenez soin de vous, bye-bye !

Osamu Dazai x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant