Poèmes - ou promenades sous la pluie.

au cheval liée

La semaine fatiguée et rassurée
En arrive à son bout, essoufflée.
Elle s'assoit dans un siège de cuir,
Et sous les yeux des premières étoiles
De la ville, elle choisit de fuir,
De courir dans un nid, une toile
Plus froide que l'ordinaire,
Plus dure et aussi plus solitaire.
Pourtant mon coeur y trouve sa place,
Loin des miroirs et des regards de glace.
Là-bas, un autre rythme bat :
Plus doux et plus fort ; au pas.
Puis il accélère, se balance...
Ici l'air n'est pas rance,
Et Basto et moi respirons
Les effluves de la forêt odorante ;
Ses oreilles et les miennes, écoutons
Le calme et les cris des bêtes chantantes.

Sommeil et réveil sont meilleurs,
Les champs pleins de fleurs,
Les chants pleins de pleurs,
D'émotions vraies, de temps sans heure.
Ça n'est pas la liberté,
Pourtant c'est déjà bien assez.

(Re-trouvaille du 15/06/2020)