désespleen

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Cet après-midi a résonné l'écho

D'une forteresse qui s'écroule.

Non, plusieurs.

La voix d'un poète nommé Hugo

Parlait dans le coeur de la foule

Parlait en pleurs.

Des pages lues par bien d'autres 

M'ont émue de laideur et d'ennui.

Quel art !

Poésie sans vers, souvenirs devenus nôtres,

Fleurs de poison, solitude infinie,

Soleil noir.


Ce soir je pense à nos villes

Devenues ennemies des fleurs.

A d'autres voix.

Celles-là disent l'humain vil,

Font un procès aux bonnes moeurs.

Pas le choix.

Leur siècle a tué Dieu,

Le nôtre a tué l'homme.

Bonne nouvelle.

Ils voulaient l'infini malgré eux,

Nous aussi en somme.

Vie si frêle.


Ils ont fait le bruit 

Du canon et nous aussi.

Ils rêvaient des étoiles,

Ont mis la liberté sur toile.

" La compassion nous en as-tu laissé ?

- Dans un monument de papier.

- L'empire des ondes l'a remplacé.

- Celles du lac te feront rêver.

- L'un n'est pas à moi, l'autre est pollué.

- Nettoie-le.

- Seule ?

- Tu le peux. " 


12/07/2021

Poèmes - ou promenades sous la pluie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant