Le ciel azuré qui se sentait vide et seul
Se tissa en coton une robe et un voile
Pour séduire le grand cosmos fardé d'étoiles.
Mais le cosmos vers le néant tournait son oeil
Rayonnant il étendait les fils de sa toile
L'amour céleste froissait les froides étoiles.
D'humiliation le ciel noircit sa tenue blanche
Puis honteux de sa laideur il la déchira
Et en milliers de larmes ternes elle chuta.
Les terres frissonèrent sous cette avalanche
Silencieuses elles écoutaient le pauvre fracas
Du bleu qui se précipitait toujours plus bas.
Quand le ciel fut lavé par sa peine infinie
Et que la terre fut parcourue d'un sang bleuté
La lumièr dessina sur les lacs son reflet.
Il laissa le cosmos à sa course infinie
Troublé par la découverte de sa beauté
Qui flotte ça et là sur ses profonds regrets.
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Poèmes - ou promenades sous la pluie.
PuisiDes poèmes souvent courts, Pêle-mêles, sans rapport. Ils ne valent pas nos corps, Presque aussi doux que l'amour.