Harry Potter était célèbre mais il ne le savait pas encore. Au lieu de l'apprendre par un géant le jour de ses onze ans, c'est lors d'horrible vacances chez la tante Marge, qu'il va découvrir la magie.
D'étranges voisins se sont installés dans le p...
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Après des heures inconfortables à n'oser bouger sur la banquette arrière de la voiture, un petit garçon de huit ans commençait à perdre patience. Il n'osait pourtant le dire aux trois autres occupants de la voiture. Le conducteur, son oncle, Vernon Dursley, lui avait bien fait comprendre de ne pas parler, et surtout de ne pas embêter son cousin qui prenait presque toute la place sur la banquette arrière. C'était Duddley qui s'occupait en mangeant des chips et en jouant avec une gameboy, sa troisième. La passagère à côté du conducteur, la tante Pétunia, se forçait à ne pas s'endormir et discuter avec son mari. La conversation n'était pas très passionnante pour le dernier occupant de la voiture qui avait finalement osé tourner la tête vers le paysage campagnard. Il s'appelait Harry. Il était content de quitter le lotissement où il vivait et aussi angoissé à l'idée de loger chez la tante Marge, la sœur de l'oncle Vernon. Elle le détestait et c'était réciproque. Sauf que elle, elle était une adulte normal et que lui était un petit garçon bizarre. Personne ne prenait la peine de savoir ce qu'il ressentait lorsqu'elle le dénigrait ou laissait ses chiens courir après lui. Il détestait ces chiens. Il soupira doucement et colla son front contre la vitre en regardant les champs et les bosquets de bois. Ils arrivaient bientôt. Bientôt la fin de cet horrible voyage. Bientôt le début d'un séjour douloureux. Un mois de calvaire l'attendait dans ce petit coin d'Angleterre. Heureusement il courait vite et savait monter aux arbres.
Et à peine il descendit de la voiture qu'un énorme molosse court sur patte s'élança vers lui en montrant ses longues dents. Le pauvre garçon s'enfuit alors à toutes jambes vers le terrain en friche autour du cottage de la tante Marge qui riait très fort. Harry se souvenait qu'il y avait un arbre pas très loin et partit droit vers lui, contournant alors un autre cottage abandonné. Au bout de la propriété, son perchoir l'attendait et il réussit à le rejoindre sans se faire mordre les jambes. Il sauta sans difficulté dans l'arbre, comme un oiseau et observa le molosse qui aboyait frustré de n'avoir pas eu une cheville sous la dent. Personne ne vint l'aider. Sa famille avait mieux à faire que se préoccuper de lui, le garçon bizarre de la famille. Il allait sûrement passer la fin de la journée dans cet immense arbre au tronc noueux et biscornu. Il s'assit à califourchon sur la branche et s'appuya contre l'énorme tronc en soufflant, le cœur battant. Le soleil illuminait encore la campagne environnante et sauvage. C'était pour certains un paradis mais pour d'autres un retour au moyen âge, comme pour Duddley. Ce dernier jetait des cailloux sur son cousin qui lui demandait sans succès d'arrêter. Le chien était toujours en bas, mâchouillant un os énorme et attendant qu'il redescende. Au bout de ce qui semblait une éternité pour le garçon dans l'arbre, le gros garçon lanceur de pierre s'en alla sans un mot, avec un regard vers la maison abandonné, comme effrayé. Le garçon perché sur sa branche regarda à son tour la vieille maison à un étage avec le toit qui semblait s'être effondré après une explosion. Même le chien s'était enfui avec la queue basse. C'était le moment pour quitter son nid. En un bond, il descendit comme un oiseau qui atterrit dans les hautes herbes sauvages. Le garçon entendit alors une petite voie sifflante. Il regarda autour de lui, cherchant qui lui parlait.
