-6-

122 7 0
                                    

• 6 •
Albus et Ambroise

Harry était épuisé mais il avait une dernière chose à faire. Il entra donc dans le bureau directorial tout juste restauré. Le professeur McGonagall, nouvelle directrice se leva avec un sourire. Elle était autant fatiguée que lui. Il s'assit alors et jeta un rapide coup d'œil au nouveau portrait. Il fit un sourire, heureux de le voir avec les autres anciens directeur.

je vous ai demandé car j'ai trouvé quelque chose que le professeur Dumbledore vous a laissé, Harry, dit la directrice actuelle. Voici.

Elle glissa un journal vers Harry qui l'ouvrît et lut alors une sorte de lettre qui lui offrait la vérité. Il regarda alors son vieux directeur qui lui fit un doux sourire.

Alors... vous saviez pour Ambroise, dit-il au portrait. Il y a t'il une seule chose que vous ne saviez pas sur moi ?

— Je ne sais pas si tu le reverras un jour, mais si tel est le cas, répondit Dumbledore, alors rends lui son héritage. Rends lui aussi la montre qu'il m'avait offert. Je n'en ai plus l'utilité.

Le professeur McGonagall posa alors la montre à douze aiguilles de Dumbledore. Harry se souvenait d'avoir été frappé par cette montre, au ministère de la Magie. Il l'a prit et la contempla.

Merci, professeur, dit-il à voix basse.

Il partit avec le dernier lègue d'un grand sorcier qui l'avait guidé même après sa mort. Il se dirigea vers le lac. Il voulait dormir mais la curiosité était plus forte. Il s'assit dans l'herbe, profitant d'un beau ciel d'été.

•••

C'était une soirée qui débuta comme toutes les autres. Je me souviens étrangement de l'atmosphère chaleureuse et heureuse. Je commençais ma sixième année et j'avais retrouvé mes amis. Je ne pensais pas que j'allais m'en faire un nouveau.
Lorsque nous vîmes notre cher professeur Dippet apporter le Choixpeau, nous fûmes tous étonnés et nous attendîmes de savoir qui arrivait si tard, une semaine et demi après la rentrée. La surprise fut plus grande lorsqu'il entra alors par la grande porte. Ce n'était pas un premier année, mais un jeune homme.
Je su immédiatement qu'il n'était pas comme les autres. Notre directeur, le professeur Black annonça son arrivée et donna son nom : Ambroise Slender. Ce nom était lointain, confus. Je l'avais déjà entendu comme tout le monde.
À la table de Serpentard, les élèves fiers des vieilles familles tendirent tous le cou, et encore plus les jeunes promises. Elles l'observaient avec gourmandise. Il était beau.
Rougissant à ce constat, j'ai suivis ses moindres mouvements, chacun de ses gestes alors qu'il s'avançait sans peur vers le Choixpeau. Il était droit, le regard haut, fixé sur le chapeau qui allait choisir sa maison. J'ai espéré qu'il serait envoyé à Gryffondor, avec moi.
Toujours droit, les gestes lents et nobles, il attrapa son destin à deux mains et le posa sur sa tête. Cela dura deux minutes. Je me souviens d'avoir vu sur son son visage la surprise puis ses yeux s'arrêtaient à chaque table. Je le vis alors faire son choix.
Serpentard.
J'étais d'un coup jaloux de mon ami Phineus. Lui, il allait partager sa chambre avec ce garçon. Ambroise Slender.
Il se dirigea vers sa nouvelle table sous les applaudissements et déjà les étudiants le voulaient dans leur groupe. J'entendais les chuchotements. Les Serpentard étaient ravi quand les autres ne cachaient pas leur déception. Je partageais leur peine.

Curieux, le lendemain matin, j'étais impatient de retrouver les Serpentard en potions. J'allais le voir. Le directeur Black avait dit qu'il était en sixième année. J'espérais qu'il suivait ce cours. Je voulais le voir de plus près.
J'avalais rapidement mon petit déjeuner en jetant des coups d'œil à la table en face. Il n'y était pas et je craignais qu'il se soit perdu. Je crois que j'en ai complètement oublié mon repas et je suis parti sans un mot vers les cachots. J'étais après tout préfet et je me disais que c'était normal de m'inquiéter alors pour ce nouveau. Je niais l'évidence. Un seul regard avait suffit.
Je le retrouva devant la salle de classe, appuyé contre le mur, les mains dans les poches, l'air malheureux et si triste. Il était pourtant encore plus beau que la veille.
Il se redressa d'un coup en me voyant et montra un visage neutre, avec un léger sourire en coin. Je ne su pas à cet instant, mais il venait de tout lire en moi. Il savait le trouble que je ressentais, mes secrets et la condition de ma sœur. Il me l'avoua l'année suivante lorsqu'il me l'enseigna. C'était comme son ancêtre dont il avait rejoint la maison, un redoutable Legilimens, plus redoutable encore que Tom. Il était aussi un incroyable sorcier et je l'avoue aujourd'hui, je fus souvent jaloux de sa puissance. Il savait plus de chose que même nos professeurs. C'est lui, qui nous donna l'envie de découvrir à notre tour le monde. Je dois beaucoup à Ambroise. Je lui dois aussi de n'avoir jamais dit que j'aimais un jeune homme. Je le remercie de n'avoir jamais profité de cet amour a sens unique. Son cœur était déjà pris.

La balade du Fantôme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant