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PDV Louis

Des cris résonnent et me réveille brusquement pendant la nuit. Je constate qu’il est seulement trois heures du matin et cherche d’où peuvent-ils provenir. C’est Amanda. Ça vient de sa chambre.

Je met mon pantalon de pyjama, mon t-shirt et me précipite dans le couloir. Je croise Millie, à peine éveillée.

-"Retourne dormir, je m’en occupe." lui demandais-je.

Il faut que je la fasse taire avant qu’elle réveille les parents, en bas.

Je tourne la poignée de sa chambre, qu’elle a miraculeusement laissée ouverte, et ferme derrière moi.

Je m’avance, doucement, vers son lit et constate, à la seule lumière de la lune qui pénètre les stores de sa chambre, qu’elle est nue.

Et merde.

Je m’assois sur le lit et elle ne cesse de se débattre dans les draps. J’essaie de trouver son pyjama par terre mais aucune trace de lui.

Je retire mon t-shirt noir et prends Amanda dans mes bras pour le lui enfiler. Heureusement pour elle, mais surtout pour moi, elle porte quand même une culotte.

Certes en dentelle, mais une culotte quand même.

Je la serre de toutes mes forces, en la soutenant par le bassin et mon autre main dans ses cheveux.

-"Tu dois te taire, Amanda. S’il te plaît, tais-toi." murmurais-je, en ne le cessant de le répéter.

- "Marin..." marmonne-t-elle.

Je bascule sa tête en arrière, la retirant de mon épaule, et la regarde.

Ses yeux sont clos, sa bouche entrouverte. Sa respiration haletante contre mon visage et sa peau transpirante entre mes doigts, elle finit par se calmer.

Je l'allonge à nouveau sur le matelas, entre ses draps, mais ses doigts viennent attraper les miens.

- "Reste avec moi. Je t'en supplie." murmure-t-elle, de sa voix encore inquiète.

- "Je ne peux pas faire ça." pestais-je, en mimant un non de la tête.

Je ne peux pas faire ça. Mon père me l'a encore rappelé il y a quelques heures à peine.

Non pas qu'elle m'intéresse, bien qu'elle soit mignonne, voir très jolie et...

Qu'est-ce que je dis moi ?

Elle est comme une sœur. Elle va rester ici pour quelques mois au moins et il est hors de question que je la regarde d'un œil aussi...

Enfin bref.

Amanda est une sœur.
Seulement une sœur.
Rien qu'une sœur.

Je quitte sa chambre, en fermant la porte, et, le reste de la nuit, je l'entends crier encore deux ou trois fois.

Elle fait visiblement des cauchemars, mais je ne peux pas l'aider. Elle a besoin d'un médecin, pas de quelqu'un qui vient la consoler.

Si j'avais su - Louis PartridgeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant