Le prince et le voleur

Chapitre 25 : « Et... tu penses qu'il y en a d'autres... ? »

U.A Médiéval

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La princesse s'était installée dans l'immense bibliothèque du palais. Owen allait beaucoup mieux mais avait insisté pour qu'elle reste quelques jours de plus afin de pouvoir discuter avec elle de sa malédiction – qui n'en était plus une à présent –.

Alys était donc installé dans l'un des grands fauteuils, un grand livre sur les jambes et son calepin de note posé sur l'accoudoir.

Un frisson glissa délicatement le long de sa nuque et elle tourna la tête en direction de la porte au même moment où le prince fit son entrée. Il s'approcha d'elle avant d'incliner légèrement la tête en signe de respect.

- Princesse.

- Prince Owen, répondit-elle en lui rendant son hochement de tête. Etant donné nos âges et nos classes similaires... nous pourrions peut-être juste nous appeler par nos prénoms et nous tutoyer, vous ne pensez pas ?

Elle lui sourit légèrement et le blond passa nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille, regardant à plusieurs reprises autour de lui comme s'il avait peur qu'il y ait une autre personne qu'eux dans les parages.

- J-je... ne sais pas. Si une personne de la cour me surprend à parler avec autant de familiarité...

- Le plus important, c'est que ça nous aille à nous, non ? demanda Alys dans un haussement d'épaule.

- Peut-être...

- Ça reste entre nous.

La brune ponctua sa phrase d'un clin d'œil avant de se replacer sur son fauteuil, glissant par la même occasion une feuille dans son ouvrage pour ne pas perdre son avancée.

- Je... Je voulais vo-... te remercier.

Elle tourna la tête vers le prince, surprise par ses mots et sa voix hésitante. Pour elle, elle n'avait fait que son devoir, elle n'attendait pas de remerciement de sa part. Elle lui sourit tendrement sans le quitter des yeux.

- Ce n'est rien, y a pas de quoi.

Owen lui rendit son sourire avant de s'installer dans un fauteuil prêt d'elle. Il n'arrivait pas à savoir pourquoi son cœur avait décidé de s'affoler de la sorte quand elle lui avait demandé de la tutoyer ni même quand il l'avait remercié. Il avait de sérieux problème avec les relations humaines, ce qui était un comble pour un futur roi.

Des feuilles de papier passèrent dans son champs de vision et le sortirent de ses rêveries.

- J'ai recopié les parties que j'avais sur les araignées, j'espère que ça pourra t'aider un peu plus...

Il attrapa délicatement les notes de la jeune femme et se mit à les lire rapidement, intrigué par ce qu'elles pouvaient contenir.

- Je te remercie... toute cette histoire est très étrange....

- D'après ce que j'ai compris, commença-t-elle tout en repliant ses jambes sous elle, il y a toujours eu une araignée dans votre royaume. Une personne au hasard, un garde, un marchand, une petite fille... la personne a du décédé et vous avez pris sa place, et c'est tombé le jour de l'initiation.

- Mais... alors les dieux ne m'ont pas accordé leurs pouvoirs... ?

Le ton de sa voix était si triste que la jeune fille s'en voulut presque de lui avoir dit la vérité. Elle posa sa main sur la sienne en signe de réconfort.