Lost And Curious

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Thomas se réveilla en plein milieu de la nuit. Newt, toujours la tête sur ses jambes, ne cessait de gigoter et d'émettre de légers bruits. Il donnait la sensation d'avoir peur. Le brun posa doucement sa main sur l'épaule du blond, et le secoua. Newt se réveilla en sursautant, dans un cri, le visage suintant de sueur. Ses yeux étaient grands ouverts et il semblait terrorisé.

« Hey Newt, ça va ?! » s'inquiéta Thomas.

« Ou-oui.. Ça va.. »

Newt se redressa contre le mur et se passa une main dans les cheveux. Il se releva en hâte, et s'enfonça dans les bois. Thomas, ayant peur pour lui, le suivit. Le blond marcha plus vite, jusqu'au ruisseau, et s'accroupit. Il prit de l'eau entre ses mains et s'en aspergea le visage à plusieurs reprises. En quelques pas, Thomas le rattrapa. Au même instant, son ami se releva, et s'essuya le visage avec l'aide de son t-shirt.

« Ne me mens pas. » dit le brun.

« Je ne te mens pas ! Me fais pas chier ! »

Il repartit aussi vite qu'il était venu vers le coin des murs, mais Thomas lui empoigna le poignet avant qu'il ne puisse s'asseoir, le forçant à se retourner.

« C'était quoi ?! Tu as vu ton état ? »

« Fous moi la paix Tommy ! » répondit-il sèchement en se retirant de l'emprise du brun.

Une poussée de colère monta en Thomas. Il s'avança, la main en avant, et bloqua Newt contre le mur, tandis qu'une de ces mains était sur celui-ci. Ses yeux étaient presque noirs, et la colère ne disparaissait pas. Il était son ami, et qu'il lui mente était exécrable.

« Dégage tocard. »

« Et après ça sera quoi ? Sale Plonk ? » cracha Thomas.

Newt leva les yeux au ciel, puis ancra son regard dans celui de son camarade. Malgré la noirceur de ses yeux, il y trouvait une certaine étincelle. Un sourire naquit sur ses lèvres.

« Qu'est ce qui te fait sourire ? »

« Tu n'arrives pas à être totalement énervé. »

« Ah ouais, tu veux voir ? »

Sans un mot de plus, il balança sa main à côté de la tête de Newt, sur le mur. Le blond sursauta puis donna un coup de poing dans le torse de son ami.

« T'es vraiment con guignol ! »

« Si tu n'étais pas un mystère, que tu t'ouvrais plus facilement, et que tu serais moins con peut-être que.. »

Sans qu'il ne laisse finir, Newt posa ses mains sur les joues de Thomas et plaqua ses lèvres sur les siennes. Son acte était idiot, inexpliqué. Il ne comprenait pas la raison pour laquelle il l'embrassait. Il n'aimait pas les hommes, mais les peu de souvenirs avec une fille lui semblaient inexistants. Puis, Thomas était beau, il ne pouvait le cacher. Surpris, les bras du brun tombèrent le long de son corps. Après plusieurs secondes de compréhension, il se recula, les yeux écarquillés.

Bloody NerveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant