Thomas eut le souffle coupé. Il posa une main à son cœur et respira fortement. Il se retourna vers Minho et Alby, et courut auprès de ce dernier qui était allongé sur le sol, inconscient. Son torse se soulevait de manière régulière cependant.
« Tu viens de signer ton arrêt de mort tocard. » déclara l'Asiatique.
Le brun leva les yeux vers lui et arqua un sourcil, surpris. Que voulait-il dire par là ? Probablement les griffeurs. Il ne savait rien sur ces bestioles en réalité. Il repensa cependant à Ben et fut parcourut d'un frisson. C'était à cause d'eux que le coureur était dans cet état, et il comprit instantanément les mots de Minho. Il aida celui-ci à asseoir Alby, dos au mur, et leva les yeux au ciel. La nuit commençait doucement à tomber. Minho s'affola et s'accroupit auprès du chef, le visage décomposé par la peur. Thomas ne comprenait pas. Il ne comprenait par la terreur de Minho, ni son affolement. Il repensa une fois de plus aux griffeurs. D'après ses vastes connaissances il savait qu'ils étaient dangereux. Et probablement terrifiants.
« Il faut mettre Alby en sécurité. » dit-il, machinalement.
« Mais tu ne comprend pas, tocard ! » s'énerva l'Asiatique. « On est perdu, déjà mort. Y'a aucun moyen de s'en sortir là-dedans. Faut qu'on sauve notre peau, Alby est déjà fichu. »
« Putain ! » cria Thomas en se levant. « Et l'esprit d'équipe ?! Je croyais qu'on abandonnait jamais quelqu'un ! Faut tout faire pour le sauver ! »
Le brun tira sur ses cheveux en faisant les cent pas, à la recherche d'une idée soudaine. À sa droite, un long couloir. Sur sa gauche, un mur. Sur lequel grimpait des lierres. Il réfléchit et eu une idée. Il se tourna vers le coureur.
« Aide moi à mettre Alby sur ses lierres. En hauteur, il pourrait survivre. »
Minho reprit un visage ferme, puis se leva en vitesse et amena un des bras de l'homme à la peau noire sur ses épaules. Thomas de son côté, testa la solidité des lierres. Il attrapa une liane, et tira dessus : celle-ci tenait. Il en attrapa une autre, et recommença : elle tenait également. Il continua ainsi pendant plusieurs minutes, et fut surpris de constater que chacune était assez solide pour soulever un homme. Il enroula une liane autour de la poitrine d'Alby, une autre autour de son bras droit, et une dernière autour de son bras gauche. Il attrapa une autre liane, qu'il relia à l'une qu'il avait déjà enroulé autour du chef, et commença à tirer dessus. Rapidement, Minho fut dans son dos et l'aida. Cependant, Alby n'était pas léger. Les deux compagnons durent mettre toutes les forces pour le soulever d'un quart. Soudainement, la nuit tomba. La pénombre les entoura. Thomas entendit l'Asiatique grommelait, mais lui ordonna de continuer. Le binôme soulevèrent le blessé d'un cran encore, jusqu'à ce qu'un bruit sourd et strident arrive à leurs oreilles. Minho cria et lâcha brusquement la liane, faisant tomber Alby de quelques mètres.
« MINHO REVIENS PUTAIN ! »
Mais le coureur avait déjà prit un couloir. Thomas tira avec une force bestiale sur la liane, et réussit à remonter Alby de moitié. Soudainement, il entendit un son métallique. Des pinces. Il s'affola, mais tira une seconde fois, montant l'homme à la peau noire plus haut. Il était sur le point de recommencer, quand apparut à sa droite un monstre. Il n'eut pas le temps de tourner la tête qu'il se glissait déjà sur le sol, entre les lierres et le mur. Son polo bleu étant relevé, il sentit le béton froid contre son dos. Un frisson le parcourut mais ce ne fut pas pire que le second qui le glaça lorsqu'il aperçut. Un corps gluant et visqueux d'où des pattes semblables à des araignées, mais cependant en métal, se rétractaient. La créature s'arrêta, puis continua sa route en glissant sur le sol. Thomas attendit. Des secondes, des minutes. Quand il n'entendit plus rien, il sortit de sa piètre cachette et tira une fois de plus le chef. Il finit par attacher la liane aux lierres quand il jugea la hauteur suffisante, et marcha doucement à droite. Il jeta un rapide coup d'oeil au couloir de droite, et l'emprunta. Aucun bruit. Aucun son. Aucun crissement. Se sentant plus en sécurité, il trottina, à la recherche de Minho. Quand l'arrêta net, il sentit un liquide visqueux vert sur son épaule. Il le toucha et réprima une grimace à sa texture. Machinalement, il releva la tête et cria. La créature qu'il avait aperçut quelques minutes auparavant se trouvait au dessus de sa tête, la gueule ouverte, dévoilant des crocs acérés. Ses yeux étaient rouges, et une queue semblable à celle des scorpions claquetait fortement. Entre la tête et la queue, une matière gluante. La créature était mi-robot, mi-animal. Mais c'est alors que Thomas comprit. Ce n'était pas une créature. C'était un Griffeur. Avec une énergie que lui-même ne comprit pas, il s'élança dans le couloir, tandis que le Griffeur tombait sur le sol avec un bruit effroyable. Thomas redoubla d'efforts pour ne pas que ses jambes le lâchent. Il prit un virage à gauche, tout en essayant de retenir le plan du Labyrinthe. « Tu es stupide, tu vas peut-être crever. » Dans son dos, le Griffeur criait. Thomas tourna de nouveau à gauche, se retrouvant simplement face à du lierre. Ne sachant plus quoi faire, il grimpa le plus vite sur celui-ci, et se retrouva rapidement en haut du mur. Comme ceci, la vue du Labyrinthe était impressionnante, et presque effroyable. Quand il baissa la tête, il se rendit compte que le Griffeur le suivait. Il courut sur le mur, et sauta afin d'atterrir sur un autre. La créature derrière lui, le suivait à la trace. Le brun tourna à droite, et sauta une fois de plus. Jusqu'à ce qu'un cul de sac s'offre devant lui. Un simple mur de lierres s'offrait à lui, à plusieurs mètres devant lui. Il se retourna, et la bête visqueuse se trouvait devant lui. Elle ouvrait la gueule, et claquait sa queue. Thomas sentit son coeur taper plus fortement contre sa poitrine. Le Griffeur roula, rétractant ses pattes, afin de foncer sur Thomas, mais celui-ci, sur un coup de tête, avait sauté sur le mur face à lui. Il rattrapa de justesse une liane, et y resta accroché, tandis que le Griffeur atterrit sur lui dans la seconde qui suivit. Avec le poids de la bête, les deux tombèrent au sol. Cependant, Thomas fut le plus rapide à se relever. Il prit le couloir de droite et courut le plus vite qu'il le pût. Soudainement, un choc. Le brun roula au sol, son dos tapant contre le mur. Il grimaça et se retrouva nez-à-nez avec Minho, qui l'aida à se relever.
« T'es un grand malade, tocard ! »
Le binôme se mit à courir lorsque le Griffeur réapparut. Ils empruntèrent le couloir de gauche, et c'est alors qu'un bruit semblable à la fermeture des portes s'entendit. Thomas s'arrêta, alors que Minho continua.
« T'ARRÊTES PAS, LES MURS BOUGENT ! »
En effet, le mur à sa droite commençait à se rapprocher dangereusement du mur à sa gauche. Le brun se retourna et le Griffeur lui faisait face. C'est alors qu'une idée lui vint. Folle, effroyable, dangereuse.
« VIENS LÀ SALE BÊTE ! »
« PUTAIN TOCARD TU FOUS QUOI ! VIENS PUTAIN ! » cria Minho qui s'était arrêté au bout du couloir.
La créature cria, et fonça sur Thomas. Ce dernier se mit à courir en direction de son camarade, tout en provocant le Griffeur. Cependant, le mur n'était qu'à quelques centimètres de lui à présent, et lui, à quelques mètres de Minho. Il redoubla d'effort, tandis que le Griffeur continuait de le pourchasser. Au moment où le mur se referma sur l'autre, Thomas sauta vers Minho, et tous deux roulèrent sur le sol froid. Quand au Griffeur, il fut écrasé par l'impact. Thomas respira rapidement, le souffle saccadé, encore choqué par les événements qui venaient de se passer. L'Asiatique à ses côtés le regarda, incrédule et à la fois admiratif.
« Putain mec.. Tu viens de tuer un Griffeur. »
Le brun leva les yeux au ciel et constata que le jour commençait à pointer. Et Thomas comprit. Il se rappela les mots de Minho. Personne n'avait jamais survécu dans le Labyrinthe.
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Bloody Nerve
RandomNewt et Thomas. Thomas et Newt. Des regards, des sourires. Une confiance, des sentiments. L'histoire de deux êtres perdus, Trouvant du réconfort chez l'un.