Goodbye

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Alby s'avança vers Ben, et accrocha le collier à son cou. Le coureur ne se débattait pas, bien trop perdu pour utiliser ses forces à cet instant. Il connaissait le chef, il savait que malgré toute sa persévérance, il ne pourrait le faire changer. Alby le poussa, brutalement, et prit la perche des deux mains afin de la mettre face à lui, laissant un bout de tige de fer derrière lui. Sans mots, quelques blocards se postèrent derrière le Leader : Newt, Minho, Zart, Clint, Ziggy, Gally, Winston.

« POUSSEZ ! » cria Alby.

Thomas, par réflexe mais aussi par peur, se faufila derrière un blocard plus grand que lui, et observa la scène en silence. Chaque maton poussait la perche vers Ben, qui était retenu par le collier au bout de la tige. Il criait, et pleurait. À cet instant, il n'avait rien d'humain. Il ressemblait à un animal féroce montrant toute sa peine. Un lion en cage. Newt et Alby, qui était devant, ordonnèrent en synchronisation à Minho et Gally, de pousser encore plus fort. Étant deux des plus gaillards, leurs forces étaient décuplés.

« NON ALBY ! » criait Ben tandis qu'il semblait ancrer ses pieds au sol. « NE FAIS PAS ÇA ! Je changerais, je n'essayerais plus de tuer personne ! »

« La ferme Ben et recule putain ! »

Newt avait le visage rouge, autant que Zart. Chacun devait mettre du courage dans cet acte, étant donné qu'un de leur ami était expulsé. Le coureur banni se débattait à présent, ne voulant pas atterrir dans le Labyrinthe. Thomas se boucha les oreilles, ne voulant pas entendre ce supplice. Il ne voulait pas être spectateur d'un tel événement. Il se sentait coupable. Ben eut un moment de faiblesse et ses jambes fléchirent ; profitant de ce moment, tous les matons poussèrent violemment le coureur au milieu des portes. Au même instant, le bruit de la fermeture de celles-ci résonnaient. Dans un vacarme assourdissant, les portes s'approchèrent du malade. Celui-ci regarda chacune d'elle et cria. Un cri strident et inouabliable. Dans un dernier élan, Alby et sa troupe donnèrent un dernier coup de perche, qui éjecta Ben dans le Labyrinthe. Les portes se fermèrent sur son visage apeuré. Faible et terrorisé, Thomas se rendit compte que ses joues étaient inondés de larmes. Tous les blocards, la tête baissée, tournèrent les talons, et retournèrent à leur occupation. Newt, quant à lui, se retourna après plusieurs minutes, et lorsqu'il vit Thomas se dérober et tomber à genoux, la panique prit possession de lui. Il courut à ses côtés et s'agenouilla auprès de lui.

« Hey ! Ça va, tocard ?! »

« ARRÊTE DE M'APPELER COMME ÇA ! » rugit-il entre deux sanglots.

« Je.. Tommy.. » chuchota le blond en posant une main sur l'une des épaules de son ami.

Thomas releva les yeux vers Newt, et redoubla de larmes. Newt, désespéré, le prit finalement dans ses bras. Étant donné que le brun avait ses mains sur ses yeux, le câlin n'était pas vraiment partagé. Mais Newt était sûr qu'avoir une présence auprès de lui le réconforterait. Ils restèrent ainsi pendant plusieurs minutes, tandis que la nuit tombait doucement. Dans un même geste, les deux amis se relevèrent. Thomas avait cessé de pleurer, mais son visage n'était qu'un masque de tristesse.

« C'est de ma faute. » dit-il finalement.

« Bien sûr que non, Tommy. C'est une règle qu'il n'a pas respecté. »

Tommy. Thomas aimait bien. Il n'avait eu réellement de surnom. Du moins, il ne s'en souvenait pas. Et celui-ci était spécial. Juste Newt pouvait le dire selon le brun. Il était unique. En guise de réponse mais également de remerciement, Thomas baisa la joue de Newt, avant de se retourner et d'aller aux abris dormir un peu. Après tous les événements d'aujourd'hui mais également de la vieille, Thomas avait besoin d'un peu de repos.

Bloody NerveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant