Chapitre 7 : Dans la lune

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Depuis petite je rêve que tout ça cesse,
J'ai le cœur lourd,
J'ai le cœur éparpillé,
Et j'arrive plus à recoller les morceaux.
J'ai envie de partir,
D'aller la touchée, c'te putain d'lune, celle qui me faisait tant rêver quand j'étais gamine.

J'reçois chaque jour ses messages, me donnant une bonne raison de rester en vie, tous les matins elle y pense, peut-être parce qu'elle tient à moi, peut-être parce qu'elle ne veut pas ma mort sur sa conscience... En fait, j'en sais rien...
Tout ce que je sais, c'est que quand elle me souhaite le meilleur, moi j'me souhaite la fin...
Je m'en veux au fond, d'être aussi égoïste, de tourner la tête vers la vitre pour voir tout ce que j'aurais pu vivre à ses côtés alors que je pourrais regarder les passagers dans le train, qui eux m'accompagneront jusqu'au prochain arrêt, ou peut-être jusqu'au dernier.

Vous savez, j'ai écris plusieurs « dernières lettres »,
Toujours pour mon père, ma mère, mes proches, parce que j'arrivais plus à voir le bout du chemin, la réussite, la victoire...
Je les imagine, à mon enterrement, tous heureux, à sourire et à rigoler, parce que j'arrive pas à croire qu'il puisse y avoir une seule personne de triste dans la salle.
J'ai imaginé des centaines de scénarios, de possibilités de comment ça ce passerait, quand, pourquoi, mais j'ai jamais réussi à savoir si ça pourrait vraiment ce passé comme je le pense.

Dans mes cauchemars, durant le peu d'heures où j'arrive à fermer les yeux et à m'endormir, je me vois mourir, rendre mes proches heureux, débarrasser d'un poids, et libre.
Je vois ma mère, jeter mes affaires à la poubelle, en me maudissant de m'avoir élevée,
mes amis, m'oublier et détruire le minuscule souvenir que je pourrais être.
Ma meilleure amie, faire sa vie, avec ses amis, et oubliant mon existence en un claquement de doigts. Je la vois sur la plage où l'on a passé nos meilleurs souvenirs, en regardant la mer, et en me détestant d'avoir penser à mon bonheur avant de sien, même si, jamais je n'ai pu la rendre heureuse. Je la vois piétiner ce sable que l'on foulait à deux, avant, ensemble.
Je vois ma famille, éloignée, et sourire. Et, ça me brûle, ça me brûle parce que j'aimerais avoir juste une place dans leur souvenir, et au mieux, dans leur cœur. Je repense aux enterrements qu'on a enduré ensemble, je revois les larmes de ma cousine, et les sourires forcés de mon cousin, ses yeux remplis de larmes. J'entends encore les sanglots de sa soeur, en octobre il y a 2 ans, je revois les larmes sur son visage, et je me demande si ça serait la même pour moi, ou tout l'inverse.
C'est con, je le sais...
Mais je me pose vraiment la question...

L'soir, quand la ville est calme, quand la maison devient silencieuse,
Je rêve, les yeux ouverts fixant le plafond, les leds bleus éclairant un peu dans l'obscurité de ma chambre.
Je rêve de cette vie que je n'aurais jamais, j'rêve qu'en écrivant, j'ai touché les cœurs, les consciences, que j'aurais fait passé les messages que je voulais, de la manière dont je le voulais. J'rêve qu'elle ait compris, qu'ils aient compris, mais ce n'est qu'un rêve... encore très loin de la réalité...
Je rêve de longues balades le long des plages Américaines, des voyages à l'autre bout du monde pour le regarder glisser sur les vagues, et remporter les titres dont il rêve depuis si longtemps.
Je rêve de câlins, interminables, avec tout ceux qui m'ont permis de vivre jusqu'ici, Éclairés par la lune, Main dans la main, Illuminés par les étoiles, avec au dessus de nos têtes, ce ciel bleu indigo pour lequel je pleurais autrefois.

——
Je ne vais clairement pas vous mentir, ce chapitre me ressemble mot pour mot, il est à mon image actuelle. Mais avant tout j'espère qu'il vous fera kiffer, merci pour tout, j'vous aime, bisous.
Indiamaël ❤️

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