Thralldom (Francais)

Chapitre 1

C'est un vendredi après-midi lumineux à Fernandina Beach - un de ces jours qui me rappelle involontairement pourquoi je vis dans le nord de la Floride. Alors qu'une grande partie du monde souffre de températures basses et de catastrophes naturelles inconvenantes, nous avons le soleil et des arcs-en-ciel. Pas de neige. Rarement une tornade. Jamais un tremblement de terre. Parfois, nous pouvons avoir un ouragan. Mais, ici, nous sommes si loin du golfe que nous avons été en grande partie épargnés par nos enchevêtrements avec le changement climatique.

Alors que je monte Fletcher Avenue, je regarde à droite toutes les maisons de plage bien entretenues et le ciel clair au-dessus de l'océan. C'est un trajet facile et parfois je monte cette route juste pour rêver de vivre un jour dans l'une de ces belles maisons. La maison que je loue n'est qu'à quelques instants, mais elle est loin de l'opulence décontractée du style de vie à la plage. Je suis d'accord avec cela, car je peux vivre ici et en profiter quotidiennement. Mon esprit revient à la réalité alors que j'atteins le complexe de condominiums d'Ethan.

Ethan vit dans un endroit inanement nommé, The Sand Dunes. Il a vécu ici pendant quelques années. Ses parents ont acheté le condo après avoir terminé ses études secondaires et l'ont loué depuis qu'il a obtenu son diplôme universitaire. En tout cas, j'adore venir. Il a une vue incroyable sur l'océan et la plupart des condos ne sont loués qu'à la semaine en été. Ainsi, il a rarement des voisins intrusifs. Alors que je gare ma Scion 2008 argent légèrement gâchée sur le parking, mon esprit bondit sur les aventures qu'il a peut-être concoctées pour nos singeries habituelles du vendredi soir. Ethan ne manque jamais de me surprendre avec le plaisir dont il rêve tout seul.

Je marche sans réfléchir à travers le court parking jusqu'à l'ascenseur sur le côté droit du bâtiment. Il habite seulement au troisième étage, mais je n'ai pas besoin d'exercice supplémentaire étant donné que j'en aurai beaucoup une fois que j'arriverai chez Ethan. Je n'ai qu'à attendre quelques secondes avant que l'ascenseur ne s'ouvre et que je me dirige vers l'intérieur. Je frappe le numéro trois et j'attends avec impatience que les portes se ferment rapidement. Je me souviens brièvement des gens que j'ai vus appuyer sur le bouton de fermeture de la porte, dès que l'étage est choisi, dans une tentative mal planifiée de faire avancer l'ascenseur plus rapidement. Un sourire se répand sur mon visage à cette pensée, et soudain mes fossettes me font mal.

Après le court trajet en ascenseur, j'essaie d'atténuer mon sourire alors que mes pieds descendent le hall de macadamia jusqu'à la porte d'Ethan. Il est au milieu du couloir, donc je n'ai pas à marcher loin. Je sonne deux fois à la porte, parce que, eh bien, une fois ne suffit jamais et Ethan répond rapidement. Je ne suis qu'à mi-chemin de la porte quand il rassemble ses bras autour de moi et me rapproche. C'est vraiment la personne la plus gentille que je connaisse. La plupart des gens se serrent la main. Mais c'est le genre de personne qui n'a jamais rencontré d'étranger. Je souhaite parfois pouvoir être ainsi, mais je suppose que je suis juste un peu plus prudent. L'étreinte cède rapidement la place à son habituel baiser alacritique sur la joue.

Maintenant, mon sourire peut ne pas disparaître aussi vite que je le souhaite. Mais, nous allons probablement boire un verre de vin et parler des livres que nous lirons cette semaine avant de nous mettre au travail de toute façon.

Ethan attrape ma main et me traîne en avant avant de m'interroger sur ma journée jusqu'à présent.

"Ça a été intéressant" lui dis-je. "Avec le festival du livre qui se prépare dans moins d'une semaine, avril est plus un nudnik que d'habitude."

"Oh oui?" il sourit et ajoute "Je ne savais pas que c'était possible."

April Pierce est notre patronne dans une librairie du centre-ville. Elle peut parfois être un peu serrée. Mais nous nous sommes habitués à son perfectionnisme.