I ↬ did I stutter ?

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Il faisait étrangement chaud en cette journée de Février, trop chaud pour que je ne décide pas d'aller acheter une bouteille de Mogu Mogu pêche lors de mon heure de pause. Ma professeur de japonais étant absente, mes deux amies et moi étions en route vers le distributeur le plus proche afin de passer l'heure et de se désaltérer. Je sortis une boîte de pocky à la fraise de la poche avant de mon sac, ma gourmandise prenait souvent le dessus sur mon envie de réguler mon alimentation. Sur le chemin je discutai de futilités avec mes amies, la futilité étant cette fois les garçons. 

Pour dire vrai je n'étais pas spécialement intéressée par l'idée d'être en couple. Les filles cherchaient des garçons à droite et à gauche dans l'espoir de ne pas passer la Saint Valentin toutes seules, tandis que moi, je cherchais plutôt un bon moyen pour tricher au contrôle de math. Je ne cherchais rien ni personne, si l'amour devait me tomber dessus alors qu'il le fasse, mais en attendant je trouvais ça très idiot de "chercher un copain", comme si ce n'était qu'une recherche Amazon bas de gamme. 

Ce n'était pas spécialement dans nos habitudes de parler de garçons, mais aujourd'hui était un jour spécial. En ce quatorze Février, notre quatuor était devenu un trio le temps d'une journée puisque notre amie Emi passait la journée avec son petit copain. Nous étions donc toutes les trois toujours célibataires pour la fête des amoureux. 

Mes compères avaient commencé une discussion sur la drague et sur le fait que les filles étaient bien plus fortes à ça. Elles avaient raison. Pourtant je trouvais les techniques de drague féminines assez toxiques, bien que subtiles. Une question me brûlait la langue. 

- Pourquoi les garçons tombent toujours pour ces filles utilisant toutes la même technique avant de venir se plaindre de leur cœur brisé ? Je veux dire, c'est plutôt évident que le scénario se répétera, questionnai-je.

- De quelle technique tu parles ? Demanda une de mes amies.

- Celle que tout le monde utilise : parler, le faire s'attacher, arrêter de lui parler, lui faire croire qu'on ne s'intéresse plus à lui, le faire douter et recommencer jusqu'à obtenir ce que l'on veut.

- Tu sais comment ils sont les garçons, un peu idiots, me répondirent-elles en riant.

Je ne répondis pas, me gardant de leur faire remarquer que penser comme ça fera sûrement d'elles les idiotes de l'histoire. Je ne pensais pas que les garçons étaient idiots, loin de là. Nous arrivâmes finalement au distributeur et je pu enfin acheter ce qui était pour moi le Saint Graal sous cette chaleur presque écrasante. Je m'adossai à la machine tout en écoutant mes amies parler à toute allure. Quelques minutes plus tard des voix provenant du gymnase se firent entendre. Puis, peu après, un groupe de cinq garçons apparut. 

- En attendant Hikari, cette façon de draguer nous sert bien, même à toi. Je suis sûre que tu ne peux pas faire tomber amoureux un garçon de toi sans l'utiliser, me dit mon amie d'un air fier. 

- T'as l'air bien sûre de toi Mei, lui répondis-je, et puis je n'ai franchement pas envie de "faire tomber amoureux un garçon" de moi. Soit il m'aime soit il ne m'aime pas, je ne vais pas essayer de changer ça. Mon résonnement leur semblait complètent débile, je le savais, mais je m'en moquais.

- Bon d'accord, ça se tient, commença Mei, alors je pari que tu ne peux pas aborder un garçon sans cette technique, assura-t-elle avec un sourire.

Je n'aimais pas ça mais je détestais aussi perdre, et elle me lançait clairement un défi. D'ailleurs l'apparition de ce groupe de garçons était ma chance de lui prouver qu'elle avait tord. Je lançai un sourire déterminé à mes amies et je m'avançai vers les lycéens devant moi sous les yeux ronds de Mei et le soupire désespéré de Yuna.

𝐆𝐫𝐫𝐫 𝐊𝐫𝐨𝐮𝐧𝐜𝐡 𝐊𝐫𝐨𝐮𝐧𝐜𝐡, 𝗌𝗎𝗇𝖺 𝗋𝗂𝗇𝗍𝖺𝗋𝗈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant