chapitre 6.1

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J'étais enfin arrivé devant chez moi après des heures et des heures de marche dans le froid hivernal. Je regardais le jardin, la vielle Austin bleue de mon père était toujours là, garée devant la porte de garage. Les statues en pierre de ma mère étaient également présentent, elle ne s'en débarrassais jamais, elle les aimait trop.

Je passai au derrière de ma demeure, les volets donnant sur mon ancienne chambre étaient ouvert, et les rideaux n'étaient pas tirés me laissant ainsi voir qu'elle n'avait pas changée.

Quelqu'un y était présent, je m'approchais de la vitre, ma mère était entrain de nettoyer, elle s'arrêta, arrivée devant une photo de moi, celle du bal des terminal. Elle s'assit au bord de mon lit, tenant sur ses genoux le cadre, elle le contempla.

Lorsque l'on m'as banni, et qu'on m'as affligé le rôle d'un faucheur, cette créature qui ne sème que la mort partout autour d'elle, on m'as également doté d'un pouvoir, celui de ressentir les émotions comme si j'étais la personne qui les émettaient. Alors, sans même le désirer, je la sentais, cette tristesse qui émané d'elle, qui montais petit à petit, au fur et à mesure qu'elle s'attardait sur mon portrait.

Peu à peu, un liquide transparent vînt se loger au coin de ses yeux, et comme la neige sur un balcon, il tomba, puis coula le long de sa peau. Plus il en coulait, plus la vitre du cadre s'humidifiée.

Quelqu'un arriva à ce moment là, c'était mon père, il avais laissé sa barbe pousser légèrement, cela lui donné un air plus âgé. Ma mère, d'un rapide cou bref, essuya le cadre, et cacha ses larmes, tentant tant bien que mal de les retenir.

Mon père vînt s'asseoir à ses côtés et la prit dans ses bras, le geste de trop provoquant la fissure du mur dans lequel mère c'était enfermée quelques secondes auparavant.

Tout les deux, affichaient la plus triste des mines, leurs visages étaient décomposés, leurs corps, quant à eux, étaient secoués de spasmes, et tremblaient comme tremblerait une souris devant un chat.

Quand il eurent repris un minimum leurs états, ils commencèrent à parler, et je collais alors mon oreille contre la vitre, désireux d'entendre ce qu'ils se disent malgré le moment secret et défendus qu'ils venaient de partager.

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