~ Eren x reader ~

Chapitre 15 : Ennui

• 16:00

La journée était longue et ennuyante. Enfin il fallait s'y attendre puisque c'est le jour de repos, surtout si je le passais seule. Pour arrêter de penser à Eren il fallait que je trouve une occupation.

[Je me souviens ! J'ai un entraînement avec le caporal aujourd'hui.]

Je me rendai à son bureau.

*Toc, toc, toc*

Livaï : Entrez.

J'ouvrais la porte et le voyais assis sur sa chaise de bureau un stylo en main et des papier sur la table. Il me regardait comme si je le dérangeais.

Livaï : Ah c'est toi.

Moi : Eh bien je vois que je vous ai manqué.

Livaï : Raison du dérangement ?

Moi : Je dois m'entraîner avec vous aujourd'hui, et comme je m'ennuie je-

Livaï : Tch. Je suis occupé là tu le vois bien.

Moi : Mais c'est-

Livaï : Pas de mais.

Moi : C'est le commandant qui me l'a ordonné.

Livaï : Erwin ? Bon attends 5 minutes que je finisse.

Je m'assis sur la chaise en face du bureau et observait le caporal remplir les feuilles.

Livaï : Arrêtes ça gamine.

Moi : Bah pourquoi ?

Livaï : Ton regard est pesant.

Je râlai et pris un stylo dans le pot à crayon et commençai à gribouiller un bout de feuille. J'étais pensive, je me remémorais ma discussion avec Eren ce matin.

[Pourquoi..? Pourquoi être venu dans le sous-sol cette nuit là ? Pourquoi m'avoir pris la main toutes ces fois ? Pourquoi m'avoir autorisée à dormir avec toi au refuge ? Pourquoi avoir fait tout ça, pour au final me rejeter...?]

Les larmes me montaient aux yeux, j'étais en colère contre Eren. Il avait brisé toute la confiance que j'avais en lui.
Perdue dans mes questions sans réponses, je ne remarquai pas que j'avais troué la feuille et que j'étais en train de gribouiller la table.

[J'espère que le caporal n'a pas vu.]

Je jetai un coup d'œil discret à son visage. Par chance, il n'avait pas remarqué, il était concentré sur ses papiers.
Une larme coula sur ma joue et tomba sur le papier. Le caporal quitta les yeux de son papier et vit mon visage.

Livaï : Si c'est pour chialer tu peux sortir.

Je séchai vite ma larme et plaçai mes mains sur la table salie.

Moi : Non c'est bon.

Livaï : Qu'est-ce que tu caches avec tes mains ?

Moi : R-rien !

Livaï : Tch. Je n'aimes pas les menteuses.

Moi : Ça ne vous regardes pas !

Il se leva et me prit les mains pour voir ce qu'il y avait en dessous.

[Grillée...]

Moi : Je suis désolée ! Je vous jure que je n'ai pas fait exprès !

Il regardais la feuille gribouillée qui avait été déchirée par le stylo. Étonnamment, il ne se mit pas en colère. Son visage était inexpressif, il fixait le papier.

Moi : Caporal ?

Livaï : Tu participes à l'expédition demain ?

Moi : Euh oui, c'est pour ça que vous devez m'entraîner.

Livaï : Tu es mal placée pour me dire ce que je dois faire.

Moi : Oui, excusez moi.

Livaï : Bon, allons-y.

Nous marchions pour accéder à l'extérieur. Nous traversions un couloir et aperçûmes Eren et Mikasa s'embrasser.

Livaï : Tch. Faites ça ailleurs.

Mikasa : Excusez nous caporal.

Je me sentais littéralement brisée. Mon regard croisait celui d'Eren, il avait l'air désolé. Ça m'énervait plus qu'autre chose de les voir ensembles.
Je poussais le caporal à l'intérieur d'une pièce en l'embrassant et fermais la porte. Je faisais ça par pure jalousie.
Une fois à l'intérieur le caporal me repoussais. Bien sûr je m'y attendais.

Hange en rigolant : Vous vous serez pas trompés de pièce ?

Le caporal me prit par l'avant-bras, énervé, et m'amena au terrain d'entraînement.

Livaï : Qu'est-ce que t'as foutu ? T'as de la chance qu'on soit tombés sur Hange, j'aurais pu être renvoyé.

Moi : Désolée...

Je revoyais la scène et me mis à pleurer, encore. Je sentais mon coeur se serrer. Je tombais sur mes genoux.

Livaï : Relèves-toi.

Il me tendit la main pour m'aider. Je me relevais et séchais mes larmes.

Nous commencions l'entraînement, je subissais ses coups, je n'avais pas vraiment envie de me battre.

Livaï : Si tu continues comme ça tu peux être sûre que tu ne participeras pas à l'expédition.

Suite à son avertissement, je commençais à me battre plus sérieusement.
Nous nous arrêtions enfin après deux heures à se battre sans relâche.

Livaï : C'est pas mal. Tu sais bien te défendre et contrattaquer. Je pense que tu as le niveau pour demain.

Moi : D'accord, merci.

Je me dépêchais de rentrer à ma chambre. J'entrai dans la pièce puis me dirigeait dans la salle-d'eau. Ma tête tapait contre quelque chose, j'étais rentrée dans quelqu'un. J'écarquillai les yeux et remarquai que homme me faisait face, torse-nu.