Not Completely Alone

Chapitre 2

J'ouvre mon casier et éclate de rire. Il y a dans mon casier une carte avec un clown qui pleure. C'est mon anniversaire ! J'avais complètement oublié. En fait tout le monde avait oublié. Je ne rigole plus du tout d'un coup. Je ferme la porte en la claquant et ne regarde pas où je vais puisque je me mange le torse de quelqu'un. Yanis. Je lève les yeux et le vois. Il me sourit et tiens un petit paquet dans sa main, derrière lui Carl se marre en tenant un sac cadeau. Je souris aux garçons.

"Vous avez pas oublié ?
- Carl avait oublié. Je lui ai rappelé hier soir et il est partit au magasin à toute vitesse. J'explose de rire avec Yanis.
- Yanis ! T'avais promis que tu dirais pas ! Tiens..."

Je prends le petit sac que me tend mon meilleur ami. Je trouve dedans une petite boîte tout en longueur. Je l'ouvre et y trouve un magnifique médaillon. En or avec un visage gravé dessus, je ne saurais dire qui. Mais il est magnifique. Je demande à Yanis de me le mettre, il me donne son cadeau et attache le collier autour de mon cou. Ses mains froides effleurent ma peau, je frissonne. Il doit vraiment avoir froid.

Je regarde le médaillon et pose ma main libre dessus. Il est magnifique. Je souris et regarde mes amis. Yanis me fait signe de déballer le sien, je m'exécute. Dedans une autre boite renferme une bague, c'est celle que j'avais montré aux garçons lors de votre dernière virée au magasin. Elle est assez voyante, dorée avec un E gravé dessus. Il y aussi une rose derrière le E. Oscar lui me donne un paquet de bonbons, mes préférés. Je ris encore une fois. Et remercie mes amis de tout mon cœur. Je range le sachet dans mon sac et me dirige en cours.

Carl est dans la classe de Oscar et moi dans celle de Yanis. Ça me rassure vraiment car si j'avais été dans celle d'Oscar il n'aurait pas pu m'aider. Bien sûr au début je voulais être dans celle de Carl mais ça m'a permis de devenir plus proche de Yanis.

On a cours de maths là. Je m'installe au fond et mon ami s'installe à côté de moi, contre le radiateur. J'ouvre le sachet de bonbons en faisant le moins de bruit possible puis en prends un. Mon sac est entre nos deux chaises. Ce qui fait que Yanis peut se servir aussi. La prof arrive enfin, nous nous levons tous jusqu'à son autorisation. Elle nous fait signe de nous asseoir, ce que nous faisons bruyamment. Notre classe est assez turbulente, et encore je suis de bonne humeur. Je sens un souffle contre mon oreille et sursaute. Mais, heureusement, c'est juste Yanis qui veut savoir si il peut se servir. Je lui dis que oui. Puis il laisse un petit rire s'échapper de ses lèvres. Je me retourne et lui fais les gros yeux.

"Désolé mais t'es tellement adorable quand tu sursaute comme ça."

Il chuchote, pas forcément discrètement mais il le fait. Yanis esquisse un sourire, et moi aussi. Yanis est le genre de gars qui fait rêver toutes les filles. Grand, musclé, cheveux noirs et yeux bleus. Les gens se demandent pourquoi il traîne pas avec les populaires. Mais c'est parce qu'il n'est pas comme eux, il n'est pas un hypocrite sans cœur et méchant. Yanis a tout pour lui, il est beau, c'est le genre bad boy quoi. Il a une moto, je suis monté une fois dessus. Une seule fois. Parce que Yanis ne sait pas conduire et que j'ai failli y laisser ma vie.

"Viens on joue à un jeu. Je sursaute. Il doit vraiment arrêter de faire ça, chuchoter dans mon oreille a l'improviste.
- Quoi comme jeu ?
- Je sais pas trop... Nan je déconne je sais parfaitement. On va jouer à action ou vérité.
- Je joue pas à ce jeu. Je croise mes bras sur mon torse et me tourne.
- Oh crois-moi tu vas y jouer."

Puis il arrête de parler. Bon ok, j'ai peur. Son sourire me fait peur. Il a son air fier sur son visage. Ses yeux brillent d'amusement, les miens doivent briller de peur. Puis d'un coup il me montre comment il compte me faire jouer. Il passe ses mains froides sous mon pull. Je frissonne. J'aime pas cette sensation de froid qui se répartit dans tout mon corps. Mais je veux pas perdre à son jeu. Alors je ne bouge pas. Il regarde en face de lui, comme un idiot. Mais le fait que je ne réagis pas lui déplaît fortement. Il commence donc à monter sa main. Et merde, je suis chatouilleux. Je me mets à me tortiller sur ma chaise en essayant de ne pas rire. Très compliqué d'ailleurs. Je laisse un petit rire s'échapper. La classe se retourne. Yanis fait mine d'écrire son cours, et sa main à rejoint sa table.