❝ Je m'appelle Heven Li'haram et je suis l'Héritière des Ombres. ❞
3 ans que la guerre a commencé dans l'empire d'Alhena.
3 ans que le frère d'Heven est partit au frond.
Si la jeune elfe n'avait pas fuit la guerre, elle serait probablement morte...
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Une belle journée s'annonçait. Le pâl soleil matinal lançait ses premiers rayons dans toute la plaine et le vent frais faisait flotter les cheveux d'Heven dans son dos. Elle repositionna quelques mèches de sa tresse qui s'était échappées derrière ses oreilles puis s'étira doucement. Après la nuit blanche qu'elle venait de passer, elle n'avait qu'une envie : donner l'amulette qu'elle venait de voler à son employeur et filer à une auberge pour se détendre.
Elle se dirigea donc vers leur point de rendez-vous en escaladant la façade du monument à sa droite. Ses instructions étaient simples et ne présentaient rien d'anormales. Elle avait l'habitude des contrats comme celui-ci. La seule règle dans le milieu des Voleurs, et surtout au sein de la guilde dont elle faisait partie : Motus et bouche cousue. C'était comme ça. Ceux qui se faisaient attrapés ne devaient rien dire. Pas de noms, pas d'adresse. Rien qui pourrait mettre en danger l'employeur. Sautant de toit en toit elle arriva plus vite que prévu. La place n'était pas très grande et le marché qui y avait été installé y mettait un peu d'animation. Elle prit garde de ne pas se faire remarquer et se laissa tomber au sol entre les murs d'une rue adjacente avant de se receptioner dans une roulade.
Heven se glissa ensuite entre deux étalages et rajusta le capuchon qui dissimulait son visage. Puis elle entreprit de sonder les environs. De toutes les rues sortait un flux intarissable d'habitant. Pas étonnant puisque c'était le dimanche après-midi. Rassurée par l'inatention qu'on lui portait, elle dirigea toute son attention vers la haute silhouette qui venait de faire son entrée. L'homme, lui aussi portant une cape sur ses épaules, s'avança directement vers Heven après avoir jeté un regard circulaire à la place. Il tenait un long bâton noueux sans sa main. Heven le reconnut donc comme était celui qui lui avait commandé l'amulette. La lettre disait "Vous me reconnaîtrais grâce au bâton que je tiendrais dans ma main. Je compte sur vous pour être à l'heure." Les personnes qui étaient entre la jeune femme et la silhouette s'écartèrent prestement sur son passage, comme terrifiées par un danger imminent. Heven se demanda quoi faire lorsque l'homme sera à sa hauteur, mais, à son grand soulagement, il s'arrêta à quelques mètres d'elle. Il fallait dire qu'il était assez inquiétant et dégageait une aura étrange qu'Heven ne parvenait pas à identifier. Il se mit à discuter avec un vendeur du Rohan qui vendait des chevaux. Puis, après quelques marchandages, le palefrenier en détacha un. Il était assez haut et sa robe était parsemée de taches grises.
Après son achat, l'inconnu tourna presque imperceptiblement la tête vers Heven et l'ombre d'un sourire se dessina sur ses lèvres. Cela n'avait pas échappé à la jeune femme qui se sentit comme une comédiene la 1ère fois qu'elle monte sur scène. Elle avait confiance en ses capacités de combattante mais elle avait mainte fois eut affaire à des employeurs complètement tarés. Une dizaine de secondes passèrent sans que ni l'un ni l'autre ne bouge. L'homme se tourna vers elle puis s'approcha à grandes enjambées. Heven recula et porta instinctivement la main à sa ceinture où pendait son poignard.
