~ New ~ Soogyu

Chapitre 36

Deux jours étaient passés depuis que j'avais appris la mort de Soobin. Le lendemain de cette mauvaise nouvelle, nous n'étions pas allé en cours, Mingi tenant absolument à ne pas me laisser seul, mais nous étions retourné aujourd'hui, histoire de ne pas trop manquer de cours.

Nous rentrions des cours, et comme hier, je m'arrêtais au cimetière, j'en avais besoin, j'avais telle de mal à réaliser... Mais tout cela était bien réel, la tombe de Soobin était toujours là, et dès que je la voyais, un sentiment de culpabilité m'envahissait. Il allait sûrement mal, et je n'étais pas là pour le soutenir, je m'en voulais terriblement...

Je sentis la main de Mingi se poser sur mon épaule, me sortant de ma rêverie. Nous ne pouvions pas rester longtemps, nous devions aller chez un tailleur pour la soirée du père de mon petit-ami, qui était demain.

Nous passâmes rapidement chez lui pour déposer nos affaires, puis un chauffeur vint nous chercher.

-Au fait Beomgyu... concernant le tailleur...il y a un petit changement de programme... Me dit-il.

-Comment ça ?

-Mon père à insisté pour que ce soit un de ses amis qui fassent nos costumes...et que ça se passe chez mes parents...

-Quoi ? Tu veux dire qu'on va chez tes parents là ?

-Oui, la propriété familiale est en dehors de la ville, je suis désolé Beomgyu...je te préviens encore au dernier moment mais je viens tout juste de recevoir le message...

-C'est peut-être mieux comme ça, je rencontrerai t'es parents avant la soirée du coup...

-Si tu veux je peux dire à mon père qu'on va se débrouiller !

-Non ne t'en fais pas, ça ira, dis-je en mettant ma main sur la sienne.

Il semblait beaucoup plus stressé que moi, son genou tremblait et il se rongeait le pouce. C'était la première fois que je le voyais aussi tendu.

-Mingi ? T'es sûr que ça va ?

-Ouais, c'est juste que... j'angoisse un peu...mais pas par rapport à toi, mais plutôt mes parents...

-Pourquoi ?

-Ils sont...particuliés...

-C'est-à-dire ?

Il n'eut pas le temps de répondre que la voiture pila d'un coup sec. Nous vîmes alors à la lumière des phares un homme passer, habiller de noir, portant un capuche et un foulard couvrant son visage, seuls quelques mèches violettes dépassaient. J'eu le temps de croiser son regard, et il me semblait pas inconnu.

Mingi sortit alors de la voiture et hurla :

-Tu ne peux pas faire attention où tu mets les pieds !

-Je suis désolé, répondit l'homme, d'une voix également étrangement familière à mes oreilles.

L'homme s'éloigna alors, à sa démarche, il devait être drogué ou bourré.

Mingi revint alors s'installer dans le véhicule, tandis que je perdis du regard l'homme dans la foule.

-Tout va bien Beomgyu ?

-Euh, oui, dis-je en tournant le regard vers mon petit-ami, avant que le chauffeur ne reprenne la route.

Quelques minutes après être sortie de la capitale, nous prîmes une petite route, avant d'arriver devant un sublime portail, qui s'ouvra au parfait timing, de sorte à ce qu'on n'ait pas besoin de s'arrêter. Nous continuâmes de rouler environ un ou deux kilomètres dans une sorte de petite forêt, avant d'arriver face à un immense bâtiment, semblable aux habitations traditionnelles coréennes. Une petite fontaine servait de rond-point devant le porche d'entrée où était un majordome.