Cher ventre,
je t'ai donné bien des surnoms pour éviter de t'appeler par ton vrai nom ; bidou, bedon, bedaine, brioche, sac de patates, bidounet, bouée... Mais c'est bien à toi que je m'adresse cette fois-ci.
Il est temps que je te foute la paix ; que j'arrête de t'étirer comme un élastique devant le miroir, que j'arrête de te rentrer à chaque photo de vacances ou que j'arrête de t'imposer des régimes pour t'affamer.
Il est temps que je te vois comme celui que tu es réellement, comme ce bout de moi qui me rend unique.
Cher ventre, tu n'es pas parfait : mais la perfection n'existe pas. Que tu sois dur comme du béton ou mou comme une brioche, je t'aimerai.
J'ai longtemps évité ton reflet dans le miroir, je t'ai souvent caché sous des vêtements trop larges ; mais c'est fini tout ça.
Tu vas arrêter de te cacher et tu vas enfin te montrer au grand jour.
Que mes côtes ressortent ou que tu débordes de mon pantalon, tu vas sortir, tu vas oser, tu vas t'assumer et par dessus tout, tu vas t'aimer.
Aime-toi, cher ventre, autant que moi je t'aime.
Cher ventre, je vais arrêter de me coucher sans te nourrir, arrêter de te donner un unique verre d'eau pour le petit dej', arrêter de parler mal de toi pendant les repas de familles. Je ne les laisserai plus faire.
Cette histoire d'Amour, elle est entre toi et moi ; n'écoute pas les gens qui t'entourent, ceux qui te pointent du doigt dans la rue où ces photos Instagram qui décident de ta beauté. Car tu es magnifique, avec où sans kilos, dans un 34 ou un 54, avec ou sans bourrelets.
Cher ventre, je t'aime.
VOUS LISEZ
Cher complexe,
Short Storyje t'aime. © Toutes reproductions interdites - 2021 / @Leshistoiresdemarina.