Drarry - Omégaverse

Chapitre 6 - La traque

-Malefoy.

Je me retourne et aperçois Harry Potter. Mes lèvres s'étirent en un sourire radieux. Il est tellement beau, avec ses cheveux ébouriffés et ses beaux yeux émeraude.

-Harry, je ris.

Je me jette à son cou et l'embrasse, il me serre dans ses bras en retour. Au bout d'une seconde, il recule et prend mon visage entre ses mains pour me regarder. Il y a tant d'amour dans ses yeux... J'aimerais me noyer dedans. Son expression est à la fois tendre et pleine d'affection.

J'aime cet homme.

Il se penche en avant et m'embrasse doucement, je ris. Ses lèvres caressent ma mâchoire, il me mordille le cou, je peux presque sentir ma poitrine se réchauffer à son contact. Je souris et frotte mon nez contre son pectoral.

-Tourne-toi.

Je continue à sourire. J'ai confiance en lui. Je me tourne lentement, le regard joueur, faisant glisser mon index sur son torse. Il m'attire contre lui, mon dos se retrouve pressé contre lui. Il écarte mes cheveux de ma nuque.

Ses lèvres effleurent ma peau. Je prends une grande inspiration.

-Je t'aime Harry, je murmure.

-Je t'aime aussi.

Il me mord. J'étouffe un petit cri, mes paupières se fermant brusquement.

Ça semble si simple, si... naturel. Parce que je lui appartiens. Parce que les omégas appartiennent aux alphas. Et les alphas...

Je sursaute et tombe de mon lit, poussant un petit cri de surprise.

~~~ ~~~ ~~~

Je me réveille brutalement, couché dans mon lit, dans le dortoir Gryffondor. Je halète, mon t-shirt est trempé de sueur. J'ai le souffle coupé.

Je dois retrouver Drago. Je veux l'oméga.

Je me lève et quitte mon lit, pieds nus. Je descends les escaliers et traverse la salle commune. Je n'ai pas pris ma baguette, je ne porte ni chaussures ni chaussettes, mais je sors de la tour de Gryffondor et me mets à déambuler dans le château.

Il est deux, trois heures du matin, je n'en sais rien et je m'en fiche. Je veux Malefoy. J'exploserai la porte du donjon des Serpentards s'il le faut, mais je le trouverai. Je vais l'embrasser jusqu'à ce qu'il demande grâce. Je vais déchirer ses vêtements et he serrerai son corps nu contre le mien, je m'enfoncerai profondément en lui.

J'ai besoin de l'oméga...

Je traverse le château dans l'obscurité, sans bougie ni source de lumière, mais je ne trébuche pas une fois. Je descends plusieurs marches, mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine.

Je veux mon oméga...

J'arrive au donjon en moins d'une minute. Mon t-shirt me colle à la peau, il fait un froid mordant, mais je m'en fiche.

-Drago, je murmure, me léchant les dents.

~~~ ~~~ ~~~

Je fais les cent pas dans la salle commune, complètement traumatisé. Merlin, Salazar Serpentard et tous les sorciers du monde des sorciers ! Il y a un truc qui ne tourne pas rond chez moi !

Mes mains tremblent violemment, mes joues sont rouges et mes dents claquent. Ce rêve est le pire que j'ai fait jusqu'à présent... parce que... parce que je me sens...

PUTAIN !

Je me sens bien !

Pourquoi ? Je commence à me ronger les ongles. C'était si réel... Je veux dire, je peux encore sentir ses mains sur mon visage... ses yeux qui me caressaient, sa chaleur, sa douceur... mon... mon...

Mon bonheur ?!

Beurk !

C'est pas possible. Je ne peux pas être attiré par lui, je ne peux pas me sentir... à l'aise en sa présence ! C'est n'importe quoi ! Absurde ! La honte totale ! C'est Harry Putain de Potter ! Mon ennemi juré, un idiot, un... un...

Par Merlin, c'est un Gryffondor !

Merde !

Je m'asseille et essaie de me calmer, en inspirant et expirant profondément. Je crois que je suis sur le point d'avoir une crise de panique. Je pose deux doigts sur mon propre poignet, prenant mon pouls.

Inspirer, expirer... inspirer, expirer... Je dois penser à autre chose.

J'observe la pièce. Les décorations vertes familières qui m'entourent me rassurent. J'ai passé tant d'heures dans la salle commune de Serpentard... à traîner avec mes amis, à réviser ou à critiquer les trois abrutis de Gryffondor.

Pourquoi les choses ont-elles tant changé ? Que m'est-il arrivé ? Je ne me reconnais plus...

J'entends un bruit derrière l'entrée de la salle commune.

Je me lève avec lenteur et me dirige vers la porte. J'hésite, puis je pose ma main sur la porte en bois. Comment sais-je qu'il est là ? Comment suis-je capable de savoir que c'est lui ? C'est fou. Mais mes tripes le savent. Je sais qu'il est derrière la porte.

Je fais un pas de plus.

-Potter ? je murmure, incertain.

~~~ ~~~ ~~~

Je presse ma paume contre la porte. J'ai entendu une voix douce, étouffée, qui venait de l'autre côté de la paroi, et qui m'appelait.

C'est Malefoy. C'est mon oméga.

Ma respiration est sifflante. Je déglutis avec difficulté.

-Ouvre la porte, j'ordonne.

Il ne me répond pas. Je ressens soudain l'envie de réduire la porte en miette à la hache. Je le veux. Je veux être en lui. Avec lui.

-Ouvre la porte, maintenant ! je grogne comme un animal en cage.

-N-non, dit-il d'une voix étouffée.

Ma lèvre supérieure se retrousse, dévoilant mes dents en un sourire tordu.

~~~ ~~~ ~~~

-Tu sais que je n'abandonnerai jamais, n'est-ce pas ? Je reviendrai, encore et encore. Parce que tu es à moi. Compris, Malefoy ? Tu es... à moi.

Mon souffle est altéré. Sa voix est basse, menaçante. Il n'est plus lui-même. Mon cœur bat fort dans ma poitrine, mes mains tremblent... mais pourquoi ?

Est-ce la peur ? De l'excitation ? De l'anticipation ? Bon sang, je n'ai jamais vu Potter dans cet état-là.

-Va-t'en, s'il te plaît, je le supplie.

Ma voix se brise. Un long silence s'ensuit, rompu bientôt par son rire rauque.

-Je te poursuivrai et ferai tout pour te baiser. Ceci est une promesse, Malefoy. (Il marque une pause.) Bonne nuit, ricane-t-il.

Et il s'en va.

Ma main glisse le long de la porte, je suis maintenant les bras ballants. Je reste là, dans l'obscurité et le froid, pendant au moins une heure. Je frissonne, au bord des larmes, mes lèvres tremblent, ma tête est comme dans du coton...

Je suis dans un état pitoyable.