Drarry - Omégaverse

Chapitre 2 - Inhibiteurs d'odorat

-Vous le lui avez dit ? je m'exclame, perdant mon sang-froid.

Mme Pomfrey soupire tandis que je pointe McGonagall du doigt. La directrice fronce les sourcils et ajuste ses lunettes sur son nez.

-Bien sûr qu'elle me l'a dit, M. Malefoy, répond-elle froidement. M. Potter vous a porté à moitié mort à travers tout le château afin de vous laisser tomber sur un lit, puis il a failli vous sauter dessus pour vous marquer, parce qu'apparemment vous êtes un oméga. C'est quelque chose dont la directrice de l'école se doit d'être informée !

Je m'affaisse sur mon coussin et je cache mon visage avec mes mains.

-Ma vie est finie, je grogne. Maintenant tout le monde va savoir que je suis... un putain d'oméga !

-Non, M. Malefoy, à part moi, Mme Pomfrey et Potter, personne ne sait... en tout cas pour l'instant.

-Deux c'est assez, trois c'est trop, je marmonne. Et nous sommes quatre en tout maintenant ! Cet idiot va parler ! Je parie qu'il est déjà en train de le crier sur les toits ! (Je croise les bras, complètement déprimé.) Bon, ma dernière option est de me jeter du haut de la Tour d'Astronomie...

-Cessez votre comédie, s'écrie McGonagall. M. Malefoy, même si je ne comprends pas vraiment pourquoi vous êtes si déterminé à cacher le fait que vous êtes un oméga... je vous assure que personne ne découvrira la vérité.

-Oui, poursuit Mme Pomfrey. (Je darde mes yeux sur elle.) Quand vos chaleurs ont commencé, vous étiez à l'extérieur du château, donc les phéromones ont été emportés par le vent. Potter vous a dissimulé dans sa robe de sorcier et a couru jusqu'à l'infirmerie, mais les étudiants étaient dehors pour profiter du soleil avant le dîner, alors personne ne vous a vu. Personne ne vous a senti non plus –le tissu a gardé votre odeur. Dès que je vous ai injecté l'inhibiteur, j'ai mis des paravents autour de votre lit. Et l'infirmerie était vide.

Je reste silencieux pendant un moment. Cela semblait trop parfait pour être vrai...

Les deux sorcières me dévisagent avec inquiétude.

-Il y a un autre point qui doit être éclairci, M. Malefoy, poursuit la directrice, un peu gênée.

-Qu'y a-t-il encore ? je demande.

-J'ai soigné les morsures sur votre poitrine et votre cou, explique l'infirmière. (Je rougis, humilié.) Cependant, nous devons savoir si... nous devons savoir si Potter... s'est accouplé avec vous.

Je suis ébahi.

-S'il QUOI !? je m'exclame d'un ton outré.

-Je te l'avais dit, chuchote McGonagall à Pomfrey. Ou Potter serait déjà mort à l'heure qu'il est.

-Il... il m'a fait des choses dégoûtantes, je grimace. Il a mis sa langue dans ma bouche ! Rien que d'y penser, j'en ai la chair de poule ! Ew !

Elles échangent un regard indéfinissable.

-Mais il ne s'est pas accouplé avec vous, n'est-ce pas ? insiste la directrice.

-Arrêtez d'utiliser ce mot ! j'aboie. Non, bien sûr que non ! Mais il... il a posé ses sales mains sur moi... Il a essayé de coucher avec moi ! (Je frissonne.) Ce n'est qu'une bête, il n'a aucun self-control, et...

-Il ne vous a pas marqué, me coupe Mme Pomfrey.

-Hein ?

-Après vous avoir examiné, j'ai brisé le sort de stupéfixion que j'avais lancé sur Potter. Je lui ai donné un traitement pour le calmer, et j'ai eu une petite discussion avec lui. Il était vraiment secoué, il avait des remords... et il m'a aussi révélé qu'il n'avait eu aucune relation physique avec vous.