1 | Reiner Braun

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SAISON 4

PDV Y/N

Le soleil est à son zénith, laissant passer ses rayons aux travers de mes fenêtres. Je peine à allumer le gaz pour faire cuire mon repas. De toute façon, je n'ai plus assez d'argent pour payer ce foutu gaz. Mme. Braun, ma voisine, m'invite à dîner de temps à autres. Je n'accepte que quand les temps sont vraiment durs, je ne voudrais pas qu'elle croit que j'abuse de son hospitalité. Parfois, je me demande si ce n'est pas mon sang pur Mahr mêlé à mon affinité avec son fils qui la poussent à être aussi polie avec moi.

Peu importe. Je ne meurs pas de faim, c'est le plus important, n'est-ce pas ?

Alors que j'étais sur le point d'abandonner, quelqu'un toque à ma porte. Trois coups lents frappés sans grande conviction. Je me recoiffe rapidement et identifie mon visiteur dans l'œillet. Je ne voudrais pas que des notaires pointent le bout de leur nez !

À mon plus grand soulagement, je devine les traits d'un homme blond sur le pas de ma porte. Je la déverrouille précipitamment et accueille Reiner Braun avec un large sourire.

- Reiner ! Quelle bonne surprise !
- Est-ce que je peux rentrer ? demande-t-il, complètement impassible.

Je déglutis et l'invite à rentrer, l'inquiétude s'installant un peu trop rapidement en moi

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Je déglutis et l'invite à rentrer, l'inquiétude s'installant un peu trop rapidement en moi. Je referme à double tour et lui attrape le bras, y exerçant quelques pressions affectueuses.

- Reiner, est-ce que tout va bien ? je l'interroge en le dévisageant.

Son visage est déformé par la tristesse. Je n'aime pas le voir comme ça alors, je fais de mon mieux pour le réconforter. Ce n'est qu'avec moi qu'il craque, et ça depuis que nous sommes enfants. Dehors, Reiner montre une attitude des plus confiante et pourtant, à l'intérieur de son coeur, se cache un océan de peine.

- C'est Galliard, il n'arrête pas de cracher sur les démons. Je sais que je ne devrais pas en être autant atteint mais ... je n'en peux plus, Y/N.

Reiner m'a tout raconté, de Paradis. Du jour où il a débarqué jusqu'à la mort de Bertolt. Le grand blond s'était attaché à ces humains que mes semblables surnomment « démons ». J'ai décidé de croire les mots de mon ami, et non ceux du gouvernement. Bien qu'il ne veuille pas l'admettre, Reiner a trouvé ses compagnons d'armes bien plus humains que le peuple de Mahr, et je suis du même avis. Ici, c'est le pays des discriminations : personne ne peut sortir sans se faire juger.

Mes lèvres s'étirent tristement et je passe une main dans sa tignasse blonde, obligée de m'élever sur la pointe des pieds.

- Tu as besoin de repos, viens, je lui intime.

Je le tire à l'étage et le mène jusqu'à ma chambre, sans ambiguïté, bien évidemment. Ses yeux noisette sont soulignés par de profondes cernes violettes. Reiner enchaîné les cauchemars à cause de son passé sur Paradis. Il manque cruellement de sommeil, ce qui le rend bien trop faible.

SNK - LE RECUEILOù les histoires vivent. Découvrez maintenant