chapitre 7

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A cet instant précis, Eloïse eut de nouveau un moment d'absence, elle essayait de comprendre à quel moment avait-elle bien pu commettre une erreur, pourquoi son plan avait-il échoué. Ses yeux étaient vides, comme si elle était dépourvue d'âme. Elle ne parlait pas, restait figée, inconsciente, comme si on venait de l'assommer. Lily quant à elle s'était levée du sofa sur lequel elles étaient assises et essaya d'expliquer à Eloïse qu'elle était extrêmement gênée et qu'elle n'avait pas l'intention de la vexée, mais Eloïse n'écoutait rien, jusqu'au moment où Lily lui dit d'un ton embarrassé:

-" Je pense que ... je vais rentrer chez moi,... et ... nous devrions peut-être ... nous éloignez l'une de l'autre ... quelque temps,... juste pour que ... enfin ... tu sais ... qu'on puisse avoir les idées claires. "

Lily avait beau avoir fait les choses en douceur, le sang d'Eloïse ne fit qu'un tour, elle était devenue méconnaissable. Elle se mit à parler toute seule, tellement vite et confuse que même Lily n'arrivait pas à la suivre. Elle répétait des groupes de mots qui formait à peine des phrases comme :

-"Promesse ... on avait fait une promesse ... traitresse ... tu es une menteuse ... tu n'es pas ma Lily ... usurpatrice ... qu'as-tu fait de ma Lily ... rendez la moi ... j'avais tout prévue ... tout ... tout était parfait ... c'est toi ... oui c'est toi qui l'as gâché ... tout est de ta faute ... tu as voulu me prendre mon bonheur ... c'est ça ... oui ... oui admet le ... personne ne m'enlèvera mon bonheur ... personne !  "

Eloïse était devenue incontrôlable, elle interrompait ses propres phrases avec un mélange de cris, de pleures, de rires, on aurait dit qu'elle était possédée. Lily, quant à elle, n'arrivait pas à bouger, elle était pétrifiée, elle ne reconnaissait plus son amie. Eloïse était totalement coupée du monde extérieur, elle était dépassée par ses émotions. C'est là que Lily fit une erreur, elle essaya de la raisonner, mais comment raisonner quelqu'un dépourvue de raison ? Lily lui dit de se calmer, mais à ce moment précis, Eloïse ne voyait plus son amie, elle voyait seulement un individu qui essayait de s'entraver entre elle et son bonheur. Elle ne pouvait pas l'accepter.

Lily vu un lion affamé à la place d'Eloïse, et elle, elle était la gazelle. Lily essaya de la calmer, mais Eloïse était en pleine démence, un pur mélange de tristesse et de rage. Lily essaya de sortir de la maison, ce fut l'action de trop. En une fraction de seconde, Eloïse se mit à hurler, elle n'avait plus qu'une chose en tête, c'était que si Lily passait cette porte, elle l'aurait perdue à jamais, et cette idée lui était inconcevable. Eloïse attrapa une ancienne boite à cigares qui se trouvait sur la cheminée et se jeta froidement sur la fille qu'elle aimait, elle ne pouvait pas la laisser partir alors elle la frappa encore et encore pendant plusieurs minutes, même après que Lily est cessée de se débattre. Alors qu'elle était à bout ce force et recouverte de sang, Eloïse s'assit au côté du corps inanimé de Lily et lui posa la tête contre son buste. Elle ne bougea pas de cette position jusqu'au matin où elle vit la lumière des premiers rayons de soleil illuminer le bureau qui se trouvait en face de la fenêtre. Eloïse décida de se lever et de se diriger jusqu'à ce dernier qui semblait l'appeler. Eloïse savait ce qu'il lui restait à faire, elle partit prendre une douche et se changer avant de venir se mettre à écrire.

Eloïse s'assit, pris le stylo entre ses doigts, posa la pointe sur le papier, mais à ce moment là, Eloïse fut à court d'inspiration. Elle regarda par la fenêtre et se dit qu'une bouffée d'air frais lui ferait le plus grand bien. Alors elle sortit dans la neige à peine vêtu et s'accouda sur la clôture. Au bout de quelques heures, là où nous l'avions laissé, alors qu'elle risquait l'hypothermie, Eloïse savait enfin ce qu'elle devait écrire. 


La lettre d'Eloïse GarnierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant