chapitre 3

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Sur le chemins de sa nouvelle maison, Eloïse remarqua une certaine maison en pierre, recouverte de plantes et d'oiseaux qui faisaient leurs nids. Tout de suite, Eloïse la trouva majestueuse et demanda à sa nouvelle maman à qui elle appartenait. Amandine sembla troublée et lui répondit :

-" Mais de quelle maison tu parles ? "

 Apparemment elle aussi avait oublié son existence. Mais Eloïse, elle, paraissait fascinée et intriguée. Tout le long de la route elle s'imaginait comment était l'intérieur, de quelles couleurs et de quelles matières étaient les meubles. Cela pouvait aller de combien de chambres il y avaient jusqu'à combien de lattes de parquets se trouvaient dans chaque pièce. Cet endroit la faisait tout simplement rêver.

La jeune femme avait fait l'acquisition d'une très belle et moderne maison en centre ville, elle l'avait déjà faite aménager pour Eloïse. Une fois entrée dans sa nouvelle maison, la petite rousse remarqua la tapisserie fraichement posée, les draps, les rideaux et les nappes récemment lavés et repassés. Chaque chose était minutieusement disposée à une place en particulier. Elle observait absolument tout, dans les moindres détails. Au moment de découvrir sa chambre, Eloïse était déçue, non pas parce qu'elle n'était bien aménagée, au contraire, elle était remplie de cadeaux et de jouets, mais car elle aurait tellement voulut qu'elle ressemble à ce qu'elle s'était imaginé dans la maison de pierre. Elle était néanmoins remplie d'émotion, c'est certains, c'était la première fois qu'elle avait un vrai chez soi. Malgré tout Eloïse se rendait presque tous les jours dans cette maison de pierre en vélo. Elle se l'était approprié, elle y faisait le ménage, avait nettoyé la cheminée, et si elle le pouvait elle rapportait même à manger aux animaux qui venaient la voir, c'était son palais de pierre.

Le premier jour d'école d'Eloïse était assez spécial, puisque c'était également son anniversaire, elle fêtait ses sept ans. Eloïse venait de faire sa rentrée de CM1 dans l'école publique de leur village. Elle avait été placé plutôt au devant de la classe pour avoir une meilleure écoute et rattraper le léger retard qu'elle avait par rapport aux autres. C'est là qu'Eloïse, qui écrivait son nom sur son cahier, entendit une voix presque angélique, entamer une conversation qu'elle ne pourra jamais oublier :

-" Bonjour, tu as des beaux cheveux, je peux m'assoir à coté de toi ? " 

Eloïse vit alors une jolie petite brune, aux cheveux ondulés, avec de jolis yeux verts et des tâches de rousseurs lui parler timidement, avec son joli accent anglais. Bien sûr Eloïse accepta. Et la petite brune regarda son cahier et lui répliqua :

- " Tu t'appelles Eloïse ? Moi c'est Lily-Rose, mais mes amis m'appelle Lily, mais comme enfaite,... je n'ais pas d'amis tu sera la première." et sourit.

À ce moment là, même si elle ne le savais pas encore, Eloïse venait de rencontrer la personne qui changerait ça vie à tout jamais, Lily-Rose Davis. Pendant toute la matinée les deux fillettes se parlèrent comme si elles se connaissaient depuis des années. Elles se racontèrent tout ce qui leurs passaient par la tête, c'est alors que Lily fit une blague puérile sur le nom de famille de leur maitresse ; Mme Lecocq. Quand tout par un coup, elle se leva, folle de rage en s'exclamant :

-" Mlle Davis, est-ce vous qui avait dit cela ? Si c'est le cas vous devrez recopier cinquante fois " je ne dois pas faire de blague sur le nom de mon professeur". "

- " Non c'est moi madame, je suis désolé ça n'arrivera plus." répondit Eloïse pour protéger Lily. Dans un élan de gentillesse Mme Lecocq dit :

-" Bon...puisqu'aujourd'hui c'est votre anniversaire Mlle Garnier, je vais faire l'impasse sur votre comportement...mais que cela ne se reproduise pas ! "

Les deux fillettes se sentirent soulagées, quelle honte ce serait de récolter une punition dès le premier jour. À la fin des cours Lily s'approcha d'Eloïse et lui chuchota :

-" Merci de t'être dénoncée à ma place." Eloïse lui dit à son tour :

-" Tu veux être ma meilleure amie pour toujours, je pourrais te montrer mon jardin secret ? "  Lily la regarda en souriant et accepta. Elle en était presque émue.

Les deux amies prirent le chemin de la maison de pierre qui commençait à être recouvert par la neige. Une fois devant la clôture, elles ramassèrent des perce-neiges qui avait poussé aux pieds, puis se les nouèrent dans les cheveux. Elles s'avancèrent vers la maison et Lily l'observait comme si c'était la plus belle chose qu'elle ait jamais vu. Une fois sur le seuil de la porte, les deux amies se firent une promesse solennelle, qu'elles se dirent à l'unisson tout en se serrant l'auriculaire, comme si leurs vies en dépendaient  :

-" Je te promets de rester ta meilleure amie, de te soutenir et de t'épauler dans les bons comme dans les mauvais moments, jusqu'à ce que la mort nous sépare."


La lettre d'Eloïse GarnierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant