Chapitre 51

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PDV Arya 

Je m'avance vers lui et lui tends les documents vierges de toutes signatures 

Izak : je dois en conclure que tu préfères qu'on règle cela devant un tribunal ? 

Il récupère les documents et les pose sur la table avant de croiser ses bras et s'appuyer légèrement sur celle-ci en attendant ma réponse

Moi : Tu te fous de ma gueule ? Tu crois qu'en signant je vais devenir riche et tout oublier ? Devenir une gentille petite soumise et qu'au moindre problème tu pourras me faire taire avec des actions de je ne sais quelles entreprises ? Je croyais que tu savais que je valais mieux que ça...

Il roule des yeux comme exaspéré par ma réponse, s'il croyait que j'allais juste accepter ptdr

Izak : ne voit pas ça comme une tentative de te faire taire ou de te réduire à ce que tu n'es pas. J'essaye juste de te montrer que je n'utiliserai plus jamais mon argent pour te causer du tort

Moi : et tu veux me montrer ça en utilisant justement ton argent ? Tu trouves pas ça un peu ironique ? Encore et toujours la même excuse, change de disque un peu 

Il fronce ses sourcils et se redresse pour récupérer les dossiers tout en me répondant 

Izak : En signant ces documents, tu auras la garantie que nous serons sur un pied d'égalité même si nous le sommes déjà, je pense qu'il te faut une preuve. Et puis, je suppose que s'il m'arrivait malheur, j'aimerai que mes enfants et toi héritiez de tout ce qui m'appartient alors si tu signes ça me permettrait de m'assurer que quoiqu'il arrive, vous aurez ce qui doit vous appartenir 

Moi : Qu'est-ce qui peut bien t'arriver ? T'es le genre de gamin riche qui n'a rien d'autre à faire que de jouer avec les autres 

Il s'arrête dos à moi quelques secondes puis s'avance jusqu'à être très près, voire même très très très près

Izak : si tu savais au combien je me suis sali les mains pour toi, tu regretterai ce que tu viens de dire 

Il recule et me tends à nouveau les documents, attendez mais qu'est ce qu'il veut dire ? 

Moi : qu'est-ce que t'as fais ? 

Izak : j'ai renvoyé ce gars là où il méritait d'aller

Moi : me dis pas que tu l'as tué ?!

Il esquive un sourire qui ne me rassure pas du tout avant d'ouvrir sa bouteille d'eau et de se servir à boir

Izak : j'aurais aimé, mais je suppose que tu ne m'aurais jamais plus adresser la parole 

Moi : En effet.

Izak : je ne l'ai pas tué, je l'ai juste renvoyé en prison à perpétuité 

Moi : "juste" ? Tu as bien fais mais ne minimise pas la sanction

Il me lance un regard et prends son verre qu'il boit à moitié avant d'enfin se décider à mon répondre 

Izak : Tu ne sais pas combien j'ai dû me retenir de ne pas le torturer à mort quand il était à mes pieds, en sang et en pleurs. Si ça n'en tenait qu'à moi, je ne pense pas qu'il aurait eu la chance de rester en vie aussi longtemps. Alors oui, je l'ai "juste" envoyé finir ses jours en prisons

Moi : je vois... 

Il termine de boire sa fichue boisson et reprends 

Izak : alors ces documents ? Maintenant que tu sais que je ne suis pas un meurtrier et que je ne veux pas t'acheter ou te faire taire, tu veux bien les signer ou bien il faut que je prouve autre chose ? 

Je les récupère en hésitant, puis après l'avoir fixé assez longtemps, je les lui tends à nouveau 

Moi : tu ne m'as toujours pas dis ce que tu risques 

Il souffle d'agacement et se rassoit, prêt à me fournir toutes les réponses aux questions qui me rongent

Izak : j'ai dû contacté des gens pas très fréquentables pour le retrouver, j'étais pressé par le temps alors j'ai sûrement dû laisser des traces. Je ne suis pas à l'abris d'être à mon tour convoqué au tribunal 

Moi : Parce que tu connais des types pas bien ? Te fous pas de ma gueule

En sentant mon ton irrité, je crois qu'il a saisi que je demandais des réponses précises. Je déteste quand il fait semblant de ne pas comprendre ce que je veux.  

Izak : Non, en effet. Mais pour les avoir couverts, leur avoir permis de s'enrichir grâce à mes hôtels, d'avoir kidnappé et tabassé ce connard et pour toutes les autres fraudes que j'ai commises, je risque un paquet d'années 

Je sens mes jambes tremblées et ne plus pouvoir supportées mon poids, mon coeur bat à une vitesse effrénée tandis que ma bouche s'assèche me privant de tous mots 

Izak : Je ne risque grand chose en réalité. Tu sais très bien que les riches ne vont jamais en prison mais bon si la police fouille très loin dans mes affaires, je risque de devoir m'expliquer sur des dizaines de gros problèmes que j'ai délibérément enterré. 

Moi : et tu comptais me le dire quand ? 

Izak : La richesse c'est le fruit de l'hypocrisie et la fraude et je ne connais personne qui a réussi dans le monde des affaires ou de la politique en utilisant sa bonté et sa gentillesse. C'est une triste réalité à laquelle tu dois faire face, mais je voulais te préserver de ce genre de chose le plus possible 

Moi : et en quoi je suis concernée ? 

Izak : ils me semblent que si toi personnellement tu ne te sens pas concernée en tant que ma future femme, nos enfants le sont. 

Je m'étrangle avec ma salive en entendant ces mots, il se moque de moi là ? 

Moi : future femme ? Je dois te rappeler qu'on s'est séparé ? 

Izak : et je dois te rappeler que les enfants que tu portes nous lient à jamais ? 

Moi : et tu crois que sous prétexte que je suis enceinte, nous devons nous marier ? Je préfère mourir que de me marier sous prétexte d'offrir un foyer heureux à mes enfants. 

Je le vois prendre un air énervé et irrité avant de se lever en se mettant face à moi 

Izak : et pourquoi cela ? 

Moi : peu importe si on est marié sans s'aimer, nos enfants seront malheureux en vivant avec nous 

Izak : parce que tu ne m'aimes plus ? 

Malgré son regard froid et sa mâchoire qu'il serre depuis un moment, je sens dans sa voix une once de tristesse... Nan Arya réveille toi ! 

Moi : tu me poses réellement la question là ? 

Autrement dit, bien sûr que je t'aime encore mais je ne compte ps te le dire ni te pardonner aussi facilement 

Izak : oui, parce que moi je n'ai pas pu t'oublier en si peu de temps. Et peu importe à quel point je hais l'idée que tu défendes cet homme, tu restes exactement la même femme que celle que pour qui j'ai eu un coup de foudre à cette soirée, et la même que celle à qui j'achetais son temps juste pour pouvoir l'admirer. Alors, peu importe si tu crois que je dis ça parce que tu es enceinte ou encore parce que je veux que tu signes ces documents, mon amour pour toi n'a pas changé.

Comment vous voulez que je reste imperturbable quand j'entends ça

Apprendre à se relever - AryaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant