Apprendre à se relever - Arya

Chapitre 9

Il est bientôt minuit et j'enfile mes chaussures

La soirée fut à nouveau silencieuse malgré le fait que nous ayons tout de même passé quelques instants à discuter de tout et de rien comme si j'étais son égale

C'était assez agréable je l'avoue, de se sentir vivante

Je me dirige vers lui pour le saluer quand il me dit

Client : demain tu es libre ?

Moi : oui

Client : je passerai directement à ton lycée alors, pour t'éviter un détour.

Moi : okay, à demain alors

Client : à demain

Je me tourne pour sortir mais ma bouche en décide autrement

Moi : et ne rentrez pas trop tard chez vous

Client : pardon ?

Moi : enfin je veux dire, il est bientôt minuit et vous n'avez fait que travailler. Pensez à rentrer chez vous

Il émet un petit rire avant de me répondre

Client : tu t'inquiètes pour moi maintenant ?

Putain j'avoue qu'est ce que je raconte là
Je ne sais pas pourquoi cela me paraissait évident de lui dire de prendre soin de lui
Comme je le fais avec mes amis

Mais lui, il n'est pas mon ami
Lui, il est juste apparu dans ma vie et m'a donné un peu d'attention
Je suis stupide de penser à cela mais je ne peux pas m'en empêcher

Moi : ne vous trompez pas, j'ai juste pas envie de vous voir endormi au volant demain

Client : oh je suis déçu... rentre bien Arya

Je souris d'un air narquois à mon tour avant de répondre

Moi : vous vous inquiétez pour moi maintenant ?

Et sans même me laisser le temps de savourer ma repartie, son sourire s'élargit encore plus et il réponds tout simplement

Client : bien sûr que oui

Je me sens gênée et je ne peux pas continuer de le regarder dans les yeux
Très vite, je sens mes joues rougir telle une gamine avant de bafouiller quelque mot et de claquer la porte

Il... il s'inquiète pour moi ? Pourquoi ?

_________

Moi : allez y sans moi je dois régler un truc au travail

Neo : okay envoie nous un message quand t'es rentré

Moi : oui oui allez y

Neo et May monte en voiture et rentre chez eux tandis que je fais demi tour direction la voiture de mon client dont j'ai déjà oublié le nom de famille

Encore gênée par ses propos de la veille, je ne le regarde pas dans les yeux et fixe plutôt sa cravate qui en cet instant me semble très intéressante

Client : tu sais te faire attendre

Moi : on y va ?

Client : impatiente de passer du temps avec moi ?

Moi : je ne dirais pas cela non plu-