Chapitre 24

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Les secondes paraissent interminables. Aucun de nous n'ose respirer, ses yeux plongés dans les miens, je sens sa peur. Les pas se rapprochent d'un lenteur atroce jusqu'à se terminer sur ce que je devine etre le haut de l'escalier. Je crois que je vais m'évanouir. On attend la, toujours en silence, attendant une réponse à ce qui doit être notre question a tout les deux. Qui est cette troisième personne avec nous dans cette maison ? Que fait il a 23h30 dans une maison vide ?
L'inconnue se racle la gorge bruyamment. C'est un homme et il ne doit pas être à plus de deux mètres de nous. Mon cœur explose douloureusement a chaque pulsations dans ma poitrine.

Puis l'homme redescend, la rapidité de ses pas prouvent qu'il court.
Putain. Pourquoi est ce qu'il court ? Ou va t'il ?
Et si... Et si c'était Louis ? Et s'il était revenu ? Mon cœur s'accélère de plus belle à cette pensée, je me précipite à la fenêtre, mais rien. Fait chier !
Zayn allume la lumière de son téléphone et balaye la salle de bain a l'aide de sa lumière, le regard inquiet.
-Merde alors.
Sa voix tremble encore.
-C'était qui ?
-Je... Je sais pas Zayn.
Il passe sa main dans ses cheveux d'un air nerveux. Il est frustré et complètement paniqué.
-Merde merde merde !!
Je soupire, tentant d'évacuer l'importante quantité de stress que mon corps vient de subir.
-Tu crois qu'il nous a entendu ?
-Nan je crois pas.
Je déglutis lentement, douloureusement. Et si l'homme en question nous avait entendu ? Ou s'il avait compris qu'il n'était pas seul, alors pourquoi n'est il pas intervenu ? Pourquoi n'est il pas venu nous demander ce que nous faisions ici ?
L'idée que ce soit Louis me traverse l'esprit, ça me donne la nausée. J'aurais dû aller voir de qui il s'agissait. J'aurais dû y aller, au moins pour en avoir le cœur net.
-Bon aller assez déconné on se casse.
Mes yeux balayent une dernière fois l'intégralité de la pièce jusqu'à se poser sur un petit meuble en bois clair sous l'évier.
-Deux secondes.
Je m'approche lentement et me baisse pour arriver jusqu'à la hauteur du petit meuble. Je l'ouvre lentement et déverrouille mon téléphone a nouveau puis éclaire l'intérieur. Une enveloppe y est posée. Seulement une petite enveloppe. Rien de plus. Mes doigts tremblants attrapent délicatement le haut de l'enveloppe et la déchire d'une douceur que je ne me suis jamais vu.
Une photo.

-Zayn. La boîte on oublie. Raccompagne moi chez moi.

Je tourne et retourne la photo en noir et blanc, de la même manière que je l'ai fait quelques jours auparavant avec le dessin de Louis.
Je me vois. C'est moi, c'est moi sur cette photo, je sais quand elle a été prise et je sais ou, mais je n'étais pas avec Louis a ce moment la, j'étais assis sur les tables extérieur de la fac avec Liam. Mais qui a prit cette putain de photo ? C'est Louis ? Mais pourquoi ? Et si ce n'est pas lui alors qui c'est ? Et pourquoi l'avoir posé à cet endroit ?Quel était la probabilité pour que je la retrouve ?
Encore beaucoup trop de question sans réponses.
Un long soupire m'échappe lorsque ma mère ouvre lentement la porte de ma chambre. Je regarde le réveil, 3h08.
-Je t'ai réveillé ?
Je suis étonné par sa question. Elle voit bien que je suis assis sur le bord de mon lit, en jean et la lumière de ma table de chevet allumée.
-Non.
-Je peux entrer ?
Je me décale vers l'extrémité de mon lit pour lui faire de la place. C'est inhabituel de la voir comme ça, elle ne vient jamais dans ma chambre et encore moins à 3h du matin en chemise de nuit.
-Vas y.
Elle s'installe à côté de moi. Ses yeux sont creusés et son teint gris. De longues cernes s'étendent jusqu'à ses tempes.
-Maman est ce que ça va ?
Sa bouche devient dure, son sourire s'évanouit, elle se penche lentement pour attraper à main. Merde...
-Maman il est 3h du matin tu ferais mieux de retourner te coucher.
Elle secoue la tête et relève ses yeux brillants pour les plonger dans les miens. Merde elle va pas pleurer quand même...
-Non Harry il faut qu'on parle. Je veux que tu saches que je t'aime Harry. Je t'aime plus que tout au monde.
Ma conscience me dit de répondre mais ma raison me dit de fermer ma gueule. J'appréhende ses paroles mais ma main droite se pose sur la sienne. Je l'écoute.
-Je t'aime Harry. Ne l'oublie jamais. Mais s'il te plait, parle moi, explique moi ce qu'il ne va pas. Tu sais, ce n'est parce que je ne te dis rien que je ne vois rien. Je vois bien que tu as changé, tu ne sors plus, tu ne vas plus en cours... Ton père m'a parlé, il m'a dit que tu étais passé à l'hôpital l'autre jour. C'est le jour ou tu m'as demandé ou il était ?

Soul for saleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant