Lettre a Lydia 1

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Lydia

Je le hais, je le haie, je le haie, je le haie. Je haie cette fac de merde, je haie ces gens tous aussi superficiels l'un que les autres, je haie ce mec, je haie ce prof. Je me haie, je ne veux pas de toute cette merde, je ne veux pas être comme ca. Je ne veux pas subir cette vie de merde. Je le pensais diffèrent, je me suis bien trompé, il est pareil. Le même connard.

Je ne suis pas allé voir maman aujourd'hui, les médecins m'ont appelé pour dire qu'elle n'était pas en état de nous voire. J'ai envie de pleurer, de crier mais je me taie et je dessine. Je dessine tout ce qui me passe par la tète.

Demain ne sera qu'un jour de plus, un jour ou je serais encore transparent, comme je l'ai toujours été, personne ne m'a jamais remarqué et je pensais que cela allait changer en grandissant, que je les gens allaient évoluer et murir mais non. Les gens sont tous autant concentrés sur eux même qu'avant, ils n'ont pas changé et ils ne changeront jamais. Nous vivons dans un monde ou la différence n'a pas sa place, ou l'étranger fait peur et ou le souffrance ne se montre pas. Les larmes me brulent les joues et mes sanglots m'empêchent de respirer correctement. Je fais une crise d'angoisse, je ne devrais pas réfléchir comme ça, ça me torture l'esprit, ça me fait plus souffrir qu'autre chose. Je ne veux pas continuer, je ne peux pas, c'est trop douloureux, les souvenirs sont trop dures a porté et a oubliés, ils sont présents a chaque instant, ils ne s'effacent pas, ils me hantent. Ca me détruit, littéralement, ça me bouffe de l'intérieur. Le pire dans tout ça c'est que je ne veux pas changer, je ne veux pas extériorisé, parler ou me confier. Je ne veux de personne exactement de la même manière que personne ne veut de moi. Je suis pas que seul par obligation mais aussi par choix.

Ma cigarette me brule les lèvres.

Tu me manques
Je t'aime

Louis

Soul for saleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant