Journal d'une Anonyme

La mère

J'avoue que là,  rien ne me vient à l'esprit. Le néant,  un vide immense et quasiment inexistant.

De ma plus petite enfance , je suis capable de me souvenir d'un voisin  , d'une cousine, de ma grand-mère ( qui pour moi, sera la seule personne à garder une place privilégié dans mon cœur,  j'y reviendrai parce qu'elle mérite tout une page) mais de celle qui est ma mère aucun souvenir.
Alors parfois je me dis peut-être que mon esprit l'a tout simplement effacer , peut-être que une partie de moi connaissait la suite et pour prévenir tout traumatisme a décidé d'effacer la moindre trace.

Mais quand même,  une mère , on ne l'oubli pas non? Faut peut-être arrêter de se voiler la face, elle n'a juste jamais été là.  Je la voyais même pas passer, j'étais toujours accroché aux jupons de ma grand-mère, ça je me souviens comme si c'était hier.

Je crois avoir eu l'impression,  que notre séparation était faites avant même ma venue au monde, avant même que je pointe mon nez,  j'avais appris à ne pas ma chercher , comme si tout était trop tard.

C'est vrais que je ne souviens pas d'avoir chercher, d'avoir appeler maman. Ce mot était déjà étranger pour moi. Je ne pleurai pas pour elle , je ne me souviens pas avoir ressenti le manque alors que cinq minutes sans ma grand mère était un calvaire.

La surprise,  saura quand plus tard on me dira qu'elle habitait la maison familiale,  avec moi!! Qu'elle parlait et s'occuper de moi, qu'elle n'as pas quitté ne serait-ce qu'un jour le domicile familiale. Mais je peine à y croire, c'est juste pour me dire qu'elle m'as toujours aimé mais vu les circonstances je ne le pense pas.
Elle était peut-être pas loin de moi physiquement mais émotionnellements un océan nous séparait.  Et la suite de mon histoire ne fait que confirmer ce sentiment. Parce qu'elle sera pour un moment  pas loin de moi mais en même temps au bout du monde.

Mes parents étaient séparés avant même ma naissance, pour le moment je ne connaissais que la famille maternelle . Un début d'enfance chaotique,  qui va s'additionner à une multitude de blessures profondes qui formeront la personne que je suis et que je déteste tant.

J'ai besoin de faire une pause...