Journal d'une Anonyme

Nouvelle vie.

La première fois que je rencontres mon père et que je prenne conscience d'en avoir un, n'a pas été un bon moment pour moi.
Tout s'est fait tellement vite et sans que je comprenne quoi que ce soit, qu'il m'a fallu un certain temps pour accepter la situation.

Dans la voiture qui venait de quitter la maison de la famille maternelle,  je pleure beaucoup,  on me tend des bonbons , on m'oblige a rester tête basse pour que je ne puisse pas jeter un regard à ma grand-mère. Mais on ne me parle pas , on me rassure pas et rien ne m'est expliqué. C'est un flou total, j'ai l'impression d'avoir été kidnapper,  enlevée et même a quatre ans je pense à la douleur que ma grand-mère doit ressentir.

Je n'ai pas beaucoup regardé l'homme qui conduisait, je ne lui ai porté aucune attention et lui non plus ne semblait pas tant intéressé par moi , sa première fille.

Une fois arrivée à la maison, je découvre une belle-mère, une petite sœur. Le fait que je fasse pas partie de sa vie , ne l'as pas empêcher à se remarier, a refondre une famille aussi vite.

J'ai passé beaucoup de temps, d'heures , de jours et des mois a pleurer en silence. J'ai vite appris que parler dans cette nouvelle famille ne servait a rien, on m'écoutera pas de toute façon.
Au départ ma grand-mère maternelle venait me voit aussi souvent qu'elle pouvait. Sa venue était un bonheur pour moi mais le moment du départ une pur torture émotionnelle. Mais un jour plus rien , plus de nouvelles , elle n'est plus jamais revenue. Plus tard j'apprendrai que ma grand-mère paternelle lui à simplement dit de ne plus venir sinon je ne m'habituerai jamais à eux.
Et tout naturellement,  avec le temps, je me suis attachée à la mami paternelle. Elle était tout le contraire de la première, gros caractère,  sans tact, plus dure, et parfois semblait ne rien ressentir. Mais j'avais besoin d'aimer moi, peu importe qui était en face. M'attacher a mon père était pas simple , il était rarement là, je le connaissais de loin à ce moment.
Ma belle-mère pas trop de relation, puis elle partait souvent voir sa famille avec ma petite sœur. Du coup je me retrouver dans cet appartement seule avec mami, a parler avec des amis imaginaire et surtout à apprendre à être une femme à seulement l'âge de quatre ans.

A partir de ce moment, l'enfance c'était terminé pour moi. J'étais une grande fille et je devais agir telle qu'elle. Et l'instabilité fera partie intégrante d'une grande partie de ma vie.
A ce moment là,  mon esprit se met en mode automatique, je vis dans le silence et j'accepte comme un robot tout ce qu'il m'arrive.