En me remémorant ce souvenir, je peux pas m'empêcher de chialer.
J'ai tellement de la compassion, de la souffrance et une chagrin à m'en serrer le cœur pour la petite K.C'était un matin, avec ma petite mami qui me regarde prendre mon petit déjeuner et qui essaye d'empêcher ses larmes de couler à l'aide du manche de sa robe. Je ressentais une ambiance inhabituelle, toute la famille me fixe du regard , la femme censé être ma mère n'est pas la mais ça c'est normal.
Ma grand-mère me lave, me coiffe m'habille et me parle mais je suis incapable aujourd'hui de me souvenir de ses paroles.
Puis elle m'amène m'asseoir au salon, au milieu de tout le monde, j'entends que les chuchotements.
Mon grand cousin avec qui je m'amusais beaucoup et pour qui j'avais une tendresse particulière pleurais. Je ne disais rien, mais je comprenait !
Avant ce jours , une vielle dame passait régulièrement voire ma grand-mère et on me demandait souvent de partir avec elle. Mais moi , je m'accrochais a ma grand-mère, je comprenait pas pourquoi on voulait me donner à cette dame enfin! Pourquoi j'avais pas le droit de rester avec mami?
Donc ce matin là, malgré mon petit âge, j'avais plus ou moins compris ce qui se tramé. On allait me donner à des gens, c'est exactement ce que je me disais.
J'ai serré ma grand-mère de toute ma force, la suppliant du regard de ne pas m'abandonner mais son regard triste et brisé m'as fait comprendre qu'elle n'avais aucun pouvoir.
On m'emmène dehors, une voiture m'attend avec à son bord un homme et une vieille dame. On me dit que dorénavant je devais vivre avec eux. Je revois encore ma grand-mère me serrer et m'embrasser tout en pleurant, beaucoup de gens de mon quartier avaient le cœur brisé par ce spectacle: moi attrapant la robe de ma grand-mère, je me débattait de toute mes forces , je pleurait , criait de toute mes forces tout en suppliant ma grand-mère.
L'homme sort de la voiture, me porte et m'installe entre les jambes de la vieille dame à ses côtés.
J'avais la tête tournée à l'arrière, cherchant du regard la personne qui a été pour moi la maman la plus douce , la plus gentille et la seule en qui j'avais confiance. Je la voit me faire des signes , pleurer et mon cousin courant derrière la voiture en criant mon nom : " Ne prenez pas K".En écrivant, ça me serre tellement le cœur, les larmes je peux pas les contrôler .
C'est comme si à ce moment je sentais que les choses ne serait plus pareil. Plus personne ne m'aimera comme ma petite mamie, personne ne lui arrive à la cheville.
Je devais faire connaissance avec mon autre famille dont mon père. A mes 4 ans je le rencontre dans une situation traumatisante pour moi, avant sa venu je n'étais même pas consciente ce qu'était un père.
Si ma mère avait ses torts , mon père n'en mèner pas large !
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Journal d'une Anonyme
SpiritualJe ne peux pas vraiment décrire quoi que ce soit pour le moment, pour la simple est bonne raison que rien n'est prévu d'avance . Ni le genre , ni le caractère et ni la fin. J'appelle ça une méthode de "guérison ", ça sera un peu comme un album à sou...