Chapitre 5

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Hihi. Et voici la confrontation. En espérant que ça vous plaise toujours.

Combien de temps s’était écoulé ? Il l’ignorait totalement ! Mais sa tête cotonneuse et la bouche pâteuse devaient signifier que ça ne faisait pas longtemps qu’il se reposait, avant qu’on ne vienne frapper comme un fou à sa porte de chambre. Un peu trop fort apparemment, vu les râles des voisins qu'il pouvait entendre à travers la porte.
Pas besoin de chercher longtemps qui c’était ! Une voix bien familière s'excusa auprès d’eux. Tant pis pour eux, il n’avait aucune envie de répondre !

Mais il n’eut pas le choix longtemps quand il entendit le déclic caractéristique d’une carte passée devant une serrure.
Ni une ni deux, se cognant le pied contre la table de nuit et ignorant la sensation de tournis qui le prit en se levant, il vint se plaquer contre la porte, juste au moment où celle-ci s'entrouvrait.

« Danno, s’il te plaît, laisse-moi entrer ! »
« D'une déjà, ne m’appelle plus jamais comme ça. Tu as perdu ce droit ! Et de deux, dégage je ne veux plus jamais te revoir espèce de connard ! »
« Dan… Danny, par pitié, laisse-moi entrer, je dois te parler ! Je t’en supplie ! »
« Et pour me dire quoi hein ? Que je ne te suffis plus ? Que tu as trouvé bien mieux ailleurs ? Ou de t’être comporté comme le plus gros enfoiré de la Terre et que tu recommenceras pas parce que tu veux plus de moi ? Tu veux rester amis ? Dans tes rêves connard ! »

Le blond avait de plus en plus de mal à retenir la porte. La force de Steve comparée à la sienne était supérieure, aucun doute là-dessus. Mais pas question de se laisser faire !
Il ne voulait plus rien entendre venant de sa bouche, il ne pourrait pas le supporter.
Mais le brun forçait de plus en plus et il savait que ce n’était qu’une question de secondes avant qu’il ne puisse plus tenir.

« Danny écoute-moi, ce n’est pas du tout ce que tu crois. Cette femme c’est… »
« Tais-toi, tais-toi par pitié ! Je ne veux pas t’entendre. Plus un mot ! »
« Je ne partirai pas d’ici et tu le sais. Et à moins que tu ne veuilles que tout l’hôtel soit au courant, tu ferais mieux de me laisser entrer ! »

Sur ce coup, il marquait un point. Et le sachant parfaitement capable de ne pas le laisser tranquille, il regarda l’heure affichée sur la télévision. 2h30 du matin. Effectivement, ses voisins n’avaient pas besoin de ça !
À contrecœur, il relâcha son emprise et Steve apparut sur le seuil. Essoufflé… mais toujours aussi canon à son grand dam.
Encore bien énervé, il ne lui laissa pas le temps d’entrer avant de lui décocher un coup de poing en pleine figure. Avant de s’éloigner rapidement de lui. Venant s’asseoir sur le fauteuil présent dans la pièce. Pas vraiment prêt à affronter la réalité !

Quant à Steve, il resta scotché sur place. Sonné par la droite qu’il venait de prendre. Non pas que c’était la première fois mais ça faisait mal, dans tous les sens du terme ! Se tenant la joue endolorie, il fit une grimace.
Après un soupçon d’inquiétude, un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du blond en le voyant.
Fermant la porte derrière lui, le Seal se dirigea lentement vers son amant, les mains levées comme un signe de paix. C’allait être très compliqué, c’était certain ! Surtout vu le regard noir et froid que lui jetait l’autre homme.
« Allez ne te dégonfle pas Steve ! Assume tes bêtises, il ne peut rien t’arriver de pire maintenant ! » Pensa t-il.
Arrivé à quelques pas de lui, le continental lui fit signe d’arrêter.

« Tu veux qu’on parle ? Alors parlons mais tu t’arrêtes là ou l’autre joue prendra aussi ! »
Devant son arrêt soudain sans discussion, il prit peur. Et s’il voulait vraiment le quitter ?
À l’extérieur il semblait calme mais intérieurement son cœur se brisait à nouveau.

Putain que c’était dur, pensa Steve. Ca ne devrait pas l’être pourtant. Surtout quand son avenir avec le blond était en jeu ! Pour une des rares fois de sa vie, il était vraiment nerveux et un réel sentiment de culpabilité se faisait ressentir. Il était conscient d’avoir bien merde. Raison pour laquelle il cherchait encore plus ses mots.
Devant ce silence un peu trop long à ses yeux, Danny pianota de ses doigts les accoudoirs du téléphone en signe d’impatience. Plus que son mutisme, son regard fixé sur lui et ses bras croisés avaient le don de l’énerver encore plus.

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