TAD - MED (Tome 1)

Chapitre 6

            Je fis demi-tour en râlant, il était trois heures du mat’ et je n’avais qu’une envie, retrouver mon lit. J’annulai la possibilité que ce soit Jeff, il serait rentré. Alors, il n’y avait plus qu’une option… Cassandre… Que lui était-il arrivé encore ? Je regardai par l’œil de bœuf et vit la tête de ma voisine 

-Qu’est-ce que tu as cassée ? dis-je la porte à peine ouverte.

-Rien, elle tendit la bouteille de champagne que je lui avais offert, je me suis dit qu’on pourrait la boire ensemble.

-Pourquoi pas ?

-Je me suis pris du jus de fruits, elle tendit son autre main.

-Tu ne bois pas ?

-Non, mais ce n’est pas grave.

-Vas-y entre 

            Elle retira ses chaussures, elle avait revêtu un jean et un haut à manche courte blanc près de corps, retiré son maquillage aussi. Un cours instant, je fus troublé ; oui ça m’arrivait. Elle s’assit sur le canapé et posa les bouteilles sur la table basse. Je refermai la porte d’entrée et sortis deux coupes à champagne du placard de la cuisine. Elle commença à défaire le papier autour du bouchon.

-Si tu n’y vois pas d’inconvénient, je vais l’ouvrir moi-même.

-Oui, ce sera plus prudent je crois, elle avait l’air détendu.

           J’eus à peine le temps d’ouvrir la bouteille que le bouchon sauta et le contenu de celle-ci jaillit sur nous, il en restait juste de quoi remplir deux verres. Elle éclata de rire, je la regardai d’un œil amusé un sourire en coin. Décidément, on ne pouvait pas s’ennuyer avec cette fille. Elle se leva du canapé pour aller chercher de quoi essuyer. Son haut blanc laissa apparaître son soutien-gorge de la même couleur.

-Je crois que ta chemise est bien imbibée de champagne.

-Je crois qu’il n’y a pas que ma chemise, elle baissa la tête et constata la transparence de son haut. Elle rougit violemment. Et plaqua ses mains sur sa poitrine.

-Je…

-Tu veux un t-shirt à moi ?

-Non, j’ai déjà oublié de te rapporter celui que tu m’as prêté.

-Tu vas rester comme ça ?

-Oui. De toute façon tu ne me feras rien.

-Qu’est-ce que tu en sais ?

-Les garçons me fuient. Je te l’ai déjà dit.

-Pourquoi dis-tu ça ?

-Par contre, toi tu peux te changer. Le champagne ça tâche et tu risques d’abîmer ta chemise, son visage était devenu triste et je n’insistai pas.

-Ce serait dommage, tu l’aimes bien.

-Oui. Je trouve qu’elle te va bien.

            Elle entreprit de l’enlever elle-même et continua de défaire la suite des boutons encore fermés, ses doigts effleuraient ma peau et je ressentis une drôle de sensation. J’aimai ce contact, un peu trop peut-être. J’avais envie de glisser ma main dans ses cheveux, et de l’embrasser. Merde. J’avais envie de l’embrasser. Cela me fit paniquer. Je posai une main sur les siennes. C’était étrange car je ne voulais pas qu’elle s’arrête, mais je ne voulais pas qu’elle continu. Elle hésita avant de relever la tête vers moi.

-Je pense y arriver tout seul, dis-je doucement.

-Tu penses que je suis trop maladroite ?

-Non, pas du tout.