Chapitre 8

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            J’ouvris les yeux difficilement, une sonnerie retentissait. Ce n’était pas mon réveil, car j’avais décidé de ne pas aller en cours aujourd’hui. Je lançai ma main sur la table de nuit et pris mon portable. Putain, mais qu’est-ce qu’elle me voulait déjà ce matin. Je décrochai avec un ton, pas chaleureux du tout. 

-Qu’est-ce qui t’arrive encore ?!

-Ma voiture ne veut pas démarrer.

-Et que veux-tu que j’y fasse ?!

-Tu… Voudrais bien m’emmener à la fac ?

-Non ! Je n’y vais pas aujourd’hui.

-Tu es malade ? s’inquiéta la jeune fille.

-Non ! Je veux juste dormir !!

-Je ne veux pas rater les cours. S’il te plait Taylor.

-Pourquoi tu ne demandes pas à Kera ?

-Elle est partie avec Jeff.

-C’est toujours non !

-Je suis derrière ta porte, murmura Cassandre.

            Je raccrochai et sortis de mon lit en râlant. J’avais un mal de crâne pas possible et aucune envie de sortir. Cassandre détailla ma tenue, composée uniquement d’un caleçon. Je me frottai les cheveux et avais un regard menaçant. Elle portait une jupe en jean assez courte et les mêmes bottines que la veille, avec un haut qui mettait en valeur sa poitrine. Plutôt sympa comme réveil en fin de compte. 

-Pourquoi tu n’appelles pas un dépanneur au lieu de me réveiller ?

-Je ne pensais pas que tu dormais encore.

-Prends le bus.

-Il est déjà parti.

-En vélo.

-Je n’en ai pas.

-Si je t’emmène, je vais être obligé d’assister au cours et vu le mal de crâne que je tiens, je ne suis pas sûr de survivre à « l’histoire de la vie politique » ou encore aux « droits de la famille ». Donc, débrouille-toi sans moi.

-Je vais y aller à pied alors.

-En voilà une bonne idée.

            Elle fit demi-tour en triturant ses doigts. Elle n’avait que trois pas à faire jusqu’à l’ascenseur, mais elle trouva le moyen de se tordre la cheville deux fois. Je secouai la tête, ses doigts tapaient le long de son sac, signe de nervosité et d’impatience devant ses portes closent.

-Laisse-moi un quart d’heure que je m’habille et mange un truc.

-Je ne veux pas te déranger.

-Allez, entre 

            Elle posa ses fesses sur un tabouret du bar et je partis prendre une douche. J’avais beau me dire qu’il fallait que je m’éloigne d’elle, j’en étais pourtant incapable. Je n’arrivais pas à lui dire non. Je sortis de la douche, près à partir en laissant tomber le petit déjeuner. Mais lorsque j’arrivai dans la cuisine, elle avait préparé un café et sorti une petite brioche. Elle se balançait d’avant en arrière comme une enfant sur une balançoire. Comment pouvais-je ne pas lui rendre service avec ses airs de petite fille timide et maladroite ? Je ne sais pas pourquoi, elle arrivait toujours à me faire culpabiliser si je refusai quoi que ce soit.

-J’ai mis juste une goutte de lait, c’est bien ça ?

-Ouais, c’est ça. Tu es observatrice.

TAD - MED (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant