Deux âmes solitaires

Rose Le blanc

Rose arriva au hangars 8, où se trouvait son splendide B8.1213. Un petit bijou qu'elle avait trouvé chez un petit revendeur, une merveille rétro. Il était rouge à damier blanc, un large aillerons dépassait à la base de sa forme triangulaire, deux énormes cannons blaster à l'avant et une gigantesque vitre sur tout l'arrière qui donnait sur la cabine de Rose et qui lui permettait de contempler les étoiles tous les soirs avant de dormir. Rose s'était prise de passion pour les vaisseaux et les courses de modules peu après son intégration à la TVA. Ça la dépaysait un peu, elle aimait beaucoup ça. Les vaisseaux vintages étaient devenus son passetemps favori, elle adorait voir les gens parler de ces engins si évolués comme de véritables antiquités. Elle accouru vers son vaisseau mais une voix la stoppa nette dans sa course.

« Attend ! 15 ! lança Bork en s'avançant vers elle.

- Bork ! s'étonna Rose. Mais que me vaut cet honneur ? Depuis quand viens-tu travailler de si bon matin ? se moqua-t-elle gentiment de son collègue.

- Roh ! Ça va ! bougonna-t-il. Tiens, je t'ai trouvé la pièce qui te manquait pour finir ton nouveau réacteur à neutron, lui répliqua-t-il en balançant hasardeusement un disque de métal à son amie.

- Merci ! Grosse brute ! s'exclama-t-elle en rattrapant en vole le morceau métallique passé à un centimètre, à peine, de son visage.

- Tu pars déjà en mission ? questionna-t-il. Le big boss te laisse pas le temps souffler à ce que je vois !

- M'en parle pas ! rétorqua-t-elle. Devine qui je dois ramener ?

- Si c'est pas un bäckahäst tu devrais survivre, non ? lui répondit, ironiquement, Bork.

- Si seulement, le big boss veut que je lui ramène Loki, déclara-t-elle en roulant exagérément des yeux.

- Qui ?! s'insurgea Bork. Ce traitre n'est pas mort ?! hurla-t-il. »

Bork était un Jotun, lui aussi, il détestait Loki, à l'image de tout son peuple. Rose répondit part une simple mine désolée à la mâchoire et aux poings serrés de son ami. Bork semblait prêt à frapper tout ce qui lui passerait sous la main. Elle recula doucement en direction de son vaisseau et fit un léger signe d'aurevoir de la main à son collègue qui resta terré dans son mutisme. Elle entra dans son vaisseau et se dirigea dans sa cabine.

« Bonjour madame, déclara une voix robotique dans la pièce, qui ne semblait provenir de personne.

- Bonjour Colin ! lui répondit, d'un ton enjoué, Rose, toujours sans se poser la moindre question. Tu m'as manqué, où est Minho ? questionna-t-elle l'IA.

- Il n'est pas branché pour l'instant, lui expliqua la voix. Aucune réparation n'est de mise, Madame.

- C'est super ça ! s'exclama Rose. On va pourvoir décoller sur le champ ! continua-t-elle en sortant de sa cabine, après y avoir déposé ses affaires, et en se dirigeant vers le cockpit.

- Dans quelle dimension nous rendons-nous, Madame ? interrogea l'IA.

- Bonne question ! répondit la terrienne en sautant sur son siège et en agrippant son volant. Je dois trouver un dieu mi-Asgardien, mi-Jotun, déclara-t-elle.

- Je détecte cette forme de vie dans une dimension proche de la vôtre, sur la planète Jupiter, Madame, dit la voix robotique.

- Parfait ! s'amusa la jeune pilote. Direction Jupiter dans ce cas ! »