Let me take you out of the darkness

Chapitre 4 - Je te pardonnerai n'importe quoi

Alec

Tout est bruyant, j'entend du verre exploser sur les murs. Je suis caché avec ma petite soeur dans un placard, mes mains sur ses oreilles. Elle chante une chanson comme je lui ai appris il y a quelques années. Je ne sais pas si mon frère a réussi à se cacher, quand mon père est dans cet état, ma mère nous a obligé à aller jouer à cache cache jusqu'a ce qu'elle vienne nous chercher. Mais j'ai treize ans maintenant et je comprend ce qu'il est en train de ce passer. Je ne sais pas comment faire pour l'arrêter. Un jour je le tuerai mais pour l'instant je dois protéger mon frère et ma soeur.

- Emily mon coeur, je dois aller chercher Zach

- Non ne me laisse pas

- Tu ne sors sous aucun prétexte, ok. Je reviens vite je te le promets

Je sors alors du placard dans la chambre d'Emily. Quand je sors de la chambre tout est devenu silencieux, tout est flou et je m'évanoui. Quelques instants plus tard, je suis dans un garage, ce n'est pas chez nous, je vois alors toute ma famille les mains liées à terre dans une marre de sang. Il sont tous les trois morts, mon père les regardant debout. Je me mets alors à crier, il est trop tard je n'ai pas réussi à les sauver.

Je me réveille en sursaut, encore un de ces putains de cauchemars, je n'arrive jamais à dormir correctement, il me hante.

Lorsque j'émerge je sens une odeur de pancakes et me souviens de la soirée d'hier soir. Lili et son corps de malade se balancer dans mes bras. Rien qu'a y repenser je meurs. Je mériterai d'ailleurs de mourir rien que pour avoir penser à elle de cette manière. Il y a quelques années tout était plus simple entre nous.

J'enfile un bas de jogging gris pour descendre et quand j'arrive dans la cuisine elle est en train de préparer le petit déjeuné. Elle porte toujours mon t-shirt qui lui arrive mi cuisse. Il lui va définitivement mieux qu'a moi. Quand elle lève le bras pour attraper un verre sur l'étagère, le t-shirt se soulève pour laisser apparaitre sa culotte ce qui me fait déglutir. Je me force à détourner le regard et toussote pour lui signaler ma présence.

- Salut, dit-elle en se retournant et bloquant quelques secondes en voyant que je suis torse nu. Je me demandais quand tu te réveillerais. Je me suis permise de préparer un truc dit-elle en me tendant une assiette avec un petit sourire absolument adorable.

Si seulement je pouvais me réveiller comme ça tous les jours.

- T'étais pas obligée

- C'est pour me faire pardonner d'hier

- C'est rien, tu sais très bien que je te pardonnerai n'importe quoi

C'est la vérité

- J'ai horriblement honte dit-elle en se cachant avec ses mains

J'ai envi de lui dire qu'elle ne devrait jamais avoir honte de qui elle est. Elle n'est pas du genre à faire des vagues et ce qu'il s'est passé hier, je sais que ça ne se reproduira pas

- Mais arrête, c'est pas grave

- Ok ... mange avant que ça refroidisse

- Putain c'est mega bon lui dis-je en portant l'a fourchette à ma bouche

On finit le petit déjeuner en parlant et rigolant. C'est fou comme elle arrive à me sortir de la réalité. J'aimerai trouver une femme comme elle. La femme devant toi est une femme comme elle, idiot. Mais ça ne change rien à la situation.

- Je te dépose chez toi, faut que j'aille au garage

- D'accord merci

Elle s'apprête à monter pour aller se changer et se tourne vers moi