Chapitre 2 - Ose me dire que c'est pas la seule qui compte

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Alec

Lorsque je sors de mon SUV, je remarque qu'une des LED de la devanture du Nightfall ne marche plus, il faut que je fasse réparer ça très rapidement, je déteste quand tout n'est pas parfais. Ça c'est un de mes défauts, je suis perfectionniste, un peu trop même, c'est une façon pour moi de garder le contrôle. J'ai suffisamment subi dans le passé pour être maître de ma vie aujourd'hui. La boîte est encore vide, la soirée commence dans une heure environ et je commence à vérifier que tout est en place. Tout est Ok, je fais confiance à mes employé et je sais que tout se passera correctement comme d'habitude. Je suis heureux d'avoir construit la réputation du club, non pas, grâce à mon nom de famille mais grâce à la réelle valeur de cet endroit. J'ai toujours eu peur d'être rattaché au nom de mon père mais je pense avoir réussis à montrer que tout ce que j'ai bâti, je l'ai bâti seul et sans lui. Je dois tout contrôler parce que si un jour ça venait à partir en couille, un seul faux pas et mon père se ferait un malin plaisir à m'écraser.

Après avoir fait des études en management, j'ai ouvert cet établissement, il y a 6 ans. Puis, il y a 4 ans j'ai également repris le garage familial à l'abandon. Il appartenait à la famille de ma mère, qui avait dû tout arrêter faute de financement. Je suis fan de voiture depuis ma plus tendre enfance c'était alors un plaisir de travailler là dedans. Une passion que je partage avec mon frère qui travaille au garage avec moi, tout comme Isaac, mon meilleur ami. Gabrielle, elle aussi, adore les voitures et ne manque jamais de me rappeler à quelle point elle est fière de moi et de ce que j'ai réussi a accomplir avec le garage. Elle vient d'ailleurs y travailler pendant l'été pour se faire de l'argent de poche.

Lorsque je rentre dans mon bureau à l'étage j'ouvre les dossiers en cours, ce soir je dois conclure une affaire, ça me permettrait peut être de developper l'entreprise en installant de nouvelles boites dans la ville. Bien sûr, le problème, c'est que mon père se fait un malin plaisir à me mettre des bâtons dans les roues tout ça pour prouver à je ne sais qui, que c'est lui qui détient toujours le pouvoir. Il travail dans l'immobilier, il possède la moitié de la ville et ses combines pourraient bien m'empêcher d'étendre mon activité. Le truc c'est que je ne suis plus le petit garçon qu'il réussissait à malmener quand l'alcool coulait dans son sang. Plus jamais je ne le laisserai se mettre en travers de mon chemin.

Je m'assois à mon bureau pour signer des documents et en ouvrant mon tiroir je vois un dessin. A chaque fois, que le vois, un sourire vient se coller sur mon visage. Une petite rose que j'ai dessiné pour Gabrielle il y a quelques années et qu'elle a fini par se faire tatouer au niveau de la nuque, sous l'oreille. Ce jour là, rien n'allait, elle était la seule a avoir réussi a me faire décrocher un sourire, je m'étais réfugié à la fontaine comme à chaque fois que mon père était violent, j'avais 20 ans mais je devais protéger mon frère, ma mère et ma soeur. Rester là-bas était donc la seule solution. C'est pour ça que j'encaissais les coups, pour leur protection. Elle est arrivée vers moi et m'a offert une rose qu'elle venait d'arracher plus loin et elle m'a dit que c'était pour réparer mon coeur et que tant que je m'en rappellerai, tout irait bien. Elle avait dix ans à l'époque et elle avait réussi à lire en moi, et ce jour là, j'ai décrété qu'elle serait ma meilleure amie. 10 ans de moins et portant elle me comprenait. Elle aussi avait vécu bien trop d'épreuve pour son âge, sa mère et son frère avaient été assassinés sous ses yeux et pourtant quelque semaines après, c'était elle qui me redonnait le sourire. J'ai donc pris un stylo et une feuille dans son petit sac pour lui dessiner la rose et elle a gardé le dessin durant des années jusqu'au jour où, il y a un an elle a décidé que l'élément qui avait scellé notre amitié devait être gravé sur sa peau. Cette fille est une pépite, elle sait exactement comment faire pour me redonner le sourire. Elle m'a ensuite redonné le dessin pour qu'on ai tout les deux un dessin de la rose. Une semaine plus tard, la rose rejoignait tous les autres tatouages juste en dessous de mon coeur, mais ça je ne lui avais pas dis.

Let me take you out of the darknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant