Chapitre 4

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Nous avons tous connu ce moment crucial et important de notre vie qui ne nous fait pas réagir. Ou plutôt qui nous met de bonne humeur et nous emplis de joie au lieu de nous rendre anxieux et stressé à en mourir.
C'est ce que vivent Amélie et Charles en ce moment même, étrangement ils n'appréhendent pas.
Un mois est passé depuis que Amélie a appris que son rêve allait se réaliser.
Fournitures, uniformes, vêtements de tous les jours, objets personnels, sa valise en est remplie depuis belle lurette.

Le réveil d'Amélie a sonné depuis trois bonnes heures. Il est maintenant neuf heures, elle descend les marches du château, tirant son énorme valise derrière elle. Charles l'attend sur le gravier, à côté d'un majordome. La jeune fille le rejoint et expire un bon coup, essoufflée par l'effort.

Quelques minutes d'attente en silence plus tard, quatre voitures noires, vitres teintées et petit drapeaux sur le capot arrivent. Amélie et Charles montent dans la seconde. Le majordome rempli le coffre de leurs bagages avant qu'ils ne commencent à partir.
Amelie se sent assistée, ce n'est pas dans ses habitudes d'avoir quelqu'un pour tout faire à sa place.

Étant donné qu'ils doivent traverser la capitale, le trajet dure longtemps, assez longtemps pour qu'Amélie puisse se faire tous les scénarios possibles de leur arrivée. En effet, l'annonce de l'inscription de Charles à l'académie à fait le tour des journaux People du royaume et les élèves vont sûrement être curieux et concentrer leur attention sur lui, il y a de fortes chances que cela crée une petite émeute.

Charles ayant compris les inquiétudes de son amie réussit à convaincre le chauffeur de les déposer un peu plus loin de l'entrée de l'Académie. Un cortège de quatre voitures de luxe ça attire l'attention, même si les élèves prodigieux de cette école prodigieuse ne se gêneront pas pour arriver avec leurs plus beaux véhicules. Comme on dit, il n'y a jamais de seconde première impression.

Après avoir difficilement traîné leurs bagages derrière eux, malgré l'aide du garde du corps désigné pour surveiller le prince en permanence, Amélie finit par apercevoir l'objet de ses rêves pour la première fois d'aussi près. La foule de jeunes gens dans la fleur de l'âge ne le rend que plus charmant et vivant. Il est construit de pierres beiges et le toit est fait d'ardoise. Une muraille est montée entre quatre gigantesques tours, une pour chaque élément. La plus au Sud représente  le feu, celle du Nord l'eau, celle de l'Ouest la terre et celle de l'Est est représentative de  l'air. Passé le porche de l'entrée, un grand campus s'offre à eux, au milieu de la pelouse verdoyante, un amas de bâtiments consacrés aux cours et aux bureaux de la direction. Dispersés dans l'enceinte de la muraille il y a des appartements qui seront partagés entre les étudiants. Ces futurs foyers sont regroupés en lotissements modernes, contrairement à la muraille et aux bâtiments des salles de classe qui sont plus authentiques et rustiques. Quelques commerces utiles aux élèves sont placés en bordure du campus.
Les étudiants sont rassemblés près du porche. Les plus vieux, ceux qui entament leur deuxième ou dernière année à l'académie, discutent entre eux, contents de se retrouver tandis que les plus jeunes observent les lieux et les autres élèves, certains nouveaux, eux, se connaissent déjà est restent ensemble pour se rassurer.

Amélie, elle, observe la totalité des étudiants, le site elle le connait déjà un peu après l'avoir admiré sur des flyers, des posters, des cartes... sous toutes ses coutures.
Elle repère tout de suite les plus riches, en groupes qui se connaissent déjà. Ils parlent fort, les filles ont de beaux cheveux lisses et brillants, leurs gros manteaux descendus sur leurs coudes, riant aux taquineries des garçons qui arborent leurs vêtements des plus grandes marques du royaume.
Amélie a l'habitude de côtoyer ce genre de classes sociales mais personne représente autant les stéréotypes que certains jeunes adultes de cette foule.
La jeune femme repère aussi quelques futurs étudiants seuls à l'air perdu. Ils ne sont pas riches, ils font peut-être même partie des plus pauvres familles d'Helarya.
Un petit rire discret sort de le bouche d'Amélie, attirant tout de même le regard de Charles.

L'académie des Colombes //en cours d'écriture//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant