Chapitre 10

18 4 1
                                    

- Heu, je vais repasser. Désolé. Dit leur hôte en se retournant pour partir.

- Non. J'allais m'en aller. Dit Jhin en se relevant pour se diriger vers la porte sans un regard en arrière.

Sarabi compris pourquoi Myriam les avait regardé de la sorte. En effet, lorsque Jhin l'avait poussée, sa couverture était redescendue, laissant sa poitrine à l'air libre. Cela en plus du fait que leurs corps était très proche et sans oublié leur position ambigüe, il n'était pas étonnant qu'elle aie cru qu'un autre scénario se déroulait dans cette chambre. Cette idée la fît rougir. Elle ressentit alors un besoin urgent de se justifier.

- Nous nous sommes disputé. Dit-elle à l'intention de la femme aux cheveux noirs qui s'était approchée pour déposer un plateau sur la table de nuit à côté du lit.

- Vous vous êtes disputé ? Répéta-t-elle, confuse.

- Oui, il m'a fait la morale. Je tiens d'ailleurs à vous présenter mes excuses les plus sincères. Je ne voulais, à aucun moment, vous causer tant de soucis. Je n'avais jamais imaginer que nous en arrivions là. Confessa la brune, tête baisser.

Son aînée lui pris le menton délicatement pour relever sa tête et croiser son regard. Sarabi remarqua alors à quelle point elle était belle. Pas seulement physiquement, avec ses brillants cheveux noirs, ses yeux vert jade et ses traits fin. Elle dégageait aussi une magnifique aura, douce et maternelle. Elle lui rappela à quelle point sa mère lui manquait.

- Ce n'est pas de ta faute. Personne n'aurait pu prévoir ce qui allait se passer. Lui dit calmement Myriam avec un sourire rassurant.

C'est deux phrases eurent un effet immédiat sur Sarabi qui se sentit tout de suite mieux et lui souri en retour.

- Enfin bref, passons à ton soin. J'aimerais que tu me raconte ton voyage jusqu'à maintenant si tu le veux bien. Continua l'hôte de la maison.

Pendant qu'elle s'affairait à soigner la brune, cette dernière lui racontât tout en détaille, lui faisant aveuglement confiance pour une raison qu'elle ignorait. Tout depuis la répétition, les révélations de Jhin, sa fuite avec ce dernier, les premiers jours de marche et enfin, non sans appréhension, l'attaque. Myriam lui demanda aussi ce qu'elle comptais faire une fois la route reprise, étant convaincue que la jeune danseuse ne se laisserait pas trainée devant son destin sans rien faire. Sarabi lui avoua alors qu'elle aurait aimer aller à la rencontre de l'homme qui la désirait tant pour éliminer la menace qu'il représentait et ensuite rentrer chez elle et qu'elle essaierait de convaincre Jhin de l'aider.

- Mais je dois avouer que plus les jours avancent, moins je suis sure d'y arriver. Je suis bien plus faible que je ne le pensais et je doute que Jhin ne se laisse convaincre facilement. Finit la brune pendant que la noire de cheveux finissait ses pensements.

Myriam se redressa et s'assis sur le bord du lit avant de regarder Sarabi dans les yeux avec sérieux.

- Que penses-tu de Jhin aujourd'hui ? Lui demanda-t-elle.

- Et bien, je n'en ai aucune idée. Au début, je le haïssait. Il venait m'arracher à ma vie, menaçant de tuer les personnes qui m'était chère et de commettre un attentat si je ne le suivait pas. Il s'est montrer calculateur, hautain et désagréable tout du long de notre voyage. Puis, ce soir là, il a changé radicalement de comportement envers moi. Il m'a demandé une danse, il s'est un peu ouvert à moi et puis, il m'a sauvé la vie. Il a même été un peu attentionné si je puis dire. Et ce matin, dans la chambre, il est redevenu comme aux premiers jours. J'ai cru qu'il me criait dessus parce qu'il s'inquiétait et ne voulais pas le montrer mais non, la seule dont il s'inquiétait était le temps perdu. Je ne sais pas sur quel pieds danser avec lui et s'est frustrant. J'ai toujours su comment m'adapter à n'importe qui mais lui il chamboule tout. En fait je crois que je le déteste. Dit-elle à moitié perdue dans ses pensées.

DécadanseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant