Chapitre 9

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- Mais qu'est-ce que tu lui as fait pour qu'elle se retrouve dans un tel état? Cria une voix de femme au loin.

- Je n'ai rien fait, elle s'est fait attaquer par des brigands. Répondit une voix masculine cette fois. La voix était familière mais elle n'arrivait pas à mettre un nom ou un visage dessus.

- Et tu es arrivé au dernier moment pour la sauver je suppose? Tu les a laisser l'attaquer je me trompe? Reprit de plus belle la première voix avec colère.

Il n'y eu pas de réponse cette fois.

- C'est bien ton genre... Démon Doré... Dit la voix féminine, résignée. Je n'ai jamais vu quelqu'un tenir aussi longtemps avec ce genre de blessures. Elle a de multiples hémorragies au niveau intestinal et elle est à deux doigts du pneumothorax... C'est un miracle que ce soit arrivé si près d'ici. Quelques heures de plus et c'était la fin. Finit-elle.

- Tu peux la soigner n'est-ce pas? Demanda soudainement la voix masculine avec un soupçon de stresse. 

La voix féminine laissa passer un lourd silence avant de répondre.

- Oui... Mais elle aura besoin de repos... Dit-elle enfin.

- Combien de temps?

- Je ne sais pas, une semaine de convalescence je dirais.

- Impossible! Nous n'avons pas de temps à perdre! S'énerva la voix masculine.

- Si elle ne récupère pas assez, ce n'est pas que du temps que tu perdra! S'énerva à son tour la vois féminine.

La seconde personne ne répondit pas mais soupira lourdement.

- Maintenant si tu veux bien me laisser, j'ai une jeune femme à sauver. Conclu la première voix.

Sarabi entendit la voix psalmodier dans une langue qu'elle ne connaissait pas mais c'était très agréable à écouter. Petit à petit, elle sombra dans le néant.

La première chose qui la frappa lors de son réveil fut le moelleux de la chose sur laquelle elle se trouvait ainsi que la douceur de la chose qui recouvrait son corps. Elle ouvrit le yeux et remarqua qu'elle se trouvait dans un grand lit. Elle regarda autour d'elle et découvrit une chambre aux douces couleurs brunes et vertes avec des poutres de bois sculptées apparentes et une grande baie vitrée de par laquelle les rayons d'un soleil des premières heures rentraient derrière de longues tentures crèmes. Sil elle sentait si bien la douceur des couvertures, crèmes elles aussi, c'est parce qu'elle était nue dessous et seuls des bandages blanc enroulés autour de son abdomen. Elle essaya de se redresser sur ses coudes et remarqua qu'elle avait encore mal, mais bien moins que la veille. La porte s'ouvrit soudainement la laissant échapper un petit cri de surprise et une jeune fille d'environs son âge à première vue apparu dans l'encadrement avec un plateau dans les mains. En croisant le regard de Sarabi, la fille se figea une seconde avant de faire demi tour en refermant la porte, laissant la brune abasourdie, toujours assise sur son lit.

- MAMAN, ELLE EST REVEILLEE ! Cria soudainement une voix féminine, surement celle de la jeune fille aux cheveux noirs.

Le cri fût suivis de bruits de pas précipités et du bruit de la porte qui s'ouvrait soudainement sur un Jhin qui pris sa posture habituel en entrant, sous le regard étonné de la danseuse. Elle s'attendit à voir la femme qui les avait accueilli la veille mais elle n'arrivait toujours pas. Elle avait pourtant bien entendu des bruits de pas précipités. C'était les siens ? Mais pourquoi ?     Elle fût sortie de ses pensées par un raclement de gorge et tourna la tête dans sa direction. Le tireur se tenait devant son lit, appuyé sur une commode le regard tourné vers la baie vitrée dont il avait apparemment ouvert les rideaux pendant qu'elle réfléchissait.

DécadanseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant