Chapitre 9 (Thorn)

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Le premier réflexe de Thorn fût de se rouler en boule sur le côté, Ophélie dans ses bras. Il lui pointa l'horizon, pour lui indiquer de partir. Ophélie insista pour rester avec lui, mais il ne cessait de braquer son doigt vers l'étendue, lui promettant, par son regard, que tout ira bien. Ophélie céda, et partit, mais peu loin. Évidemment, Thorn comprit que, depuis le début de leurs retrouvailles, l'Autre guettait dans l'ombre, attendant le bon moment pour surgir. Sa tendresse disparut, laissant place à une rage croissante. L'Autre, qui venait donc de foncer dans le vide, s'enragea, et fonça à nouveau sur Thorn, lequel esquiva à nouveau son attaque. Alors, l'Autre poussa un rugissement, semblable à celui qu'Ophélie avait entendu dix minutes plus tôt. Il fonça de nouveau vers Thorn, et cette fois-ci, parvint à le toucher. Thorn se retrouva propulsé deux mètres en arrière. Du sang coulait de sa lèvre inférieure. Malgré cela, Thorn se releva, déterminé. Il en voulait à l'Autre. Pas pour ce qu'il lui avait fait subir à lui-même, mais pour ce qu'il avait fait subir à Ophélie. Il en était certain, il aimait Ophélie, et ne voulait plus que quiconque lui fasse du mal. Il fonça vers l'Autre, mais ce dernier, une fois à deux mètres de lui, lui prit la tête avec un de ses bras, et retourna Thorn pour le plaquer. Malgré son absence de pouvoirs, l'Autre restait toujours puissant. Il continua de tabasser Thorn. Avec un de ses bras, il lui donnait de gros coups, tandis qu'avec un autre, il le faisait tourner en l'air avant de la plaquer à nouveau. Le sang coulait sur le visage de Thorn, laissant apparaître de grosses blessures qui lui laisseront, plus tard, de nouvelles cicatrices. Thorn ne parvenait plus à bouger un seul de ses membres. Ophélie, en retrait, avait toujours mal, à cause de l'impact de l'Autre, mais se décida quand même à s'interposer dans ce combat sanglant. C'était évident, si elle ne sauvait pas Thorn, ce dernier mourrait. Thorn, les yeux boursouflés, vit Ophélie s'interposer entre l'Autre et lui. Ensuite, il vit l'Autre prendre Ophélie, et la jeter à terre, tandis qu'il parvint à crier un mot. Il cria d'une voix tellement forte, que même Lazarus, sûrement très loin, l'aurait entendu. "NOOOOOOONNNNNNNN !!! S'exclama-t-il donc lorsque l'Autre fit tomber Ophélie. Alors, l'Autre s'arrêta, et le regarda fixement, déboussolé. Comment avait-il pu prononcer un mot ? Thorn fut étonné par lui-même. De plus, l'Autre et Ophélie avaient visiblement compris le mot. L'étonnement de Thorn fût de courte durée. L'Autre s'empara alors d'Ophélie et lui, les claqua au sol en même temps, tel un enfant capricieux claquerait ses jouets par terre. Quand Thorn se réveilla, la seule vision de la bataille dont il se souvenait était celle d'Ophélie, dans les bras de l'Autre, à sa droite, le regard apeuré. Il regarda alors autour de lui, et la vit, évanouie - pour la deuxième fois en une journée - et ligotée. Il regarda alors dans son dos, et vit d'abord ses mains ligotées, puis le sang qui imbibait sa chemise. Il tenta de bouger, mais la douleur de ses membres l'en empêchait, puis se retourna pour regarder droit devant lui, et aperçut l'Autre. Thorn s'attendait à tout, sauf à voir cette bête dormir. On aurait dit un enfant qui rêvait paisiblement. Quand il était arrivé dans l'Envers, l'Autre ne s'était jamais reposé, et maintenant, il dormait dans son cocon. Alors, Thorn eut une idée.

La Passe-Miroir (Fanfiction) - L'Envers {EN COURS}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant