Chapitre Quatre (part 2)

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Bonjour, bonsoir petite surprise avec ce chapitre sortie de nul part pour ce premier jour de printemps. Sur ce bonne lecture. Et à lundi 18h pour le prochain chapitre.
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J'attends patiemment au comptoir qu'un client ait besoin de mes services. En espérant que ce ne soit pas M.MacKenzie... Soudain, j'entends un vrombissement par intermittence. Mince, j'ai oublié d'éteindre mon téléphone ! Je ne sais pas qui m'appelle, mais, si Margaret se rend compte que mon portable vibre, ça va barder. Je me précipite vers mon sac posé sous le comptoir et l'ouvre à toute vitesse. Numéro inconnu. J'avais déjà l'intention de le faire, mais raison de plus pour raccrocher. Je m'apprête à mettre mon portable sur silencieux lorsqu'il recommence à vibrer.

Selena : "Bonjour, je suis au travail et je ne peux pas trop vous répondre..."
Interlocuteur : "C'est M.Hopper, le directeur de casting ! Vous savez, pour la pub "Clean Teeth" ?"

J'ai bien fait de répondre ! pour une fois que j'ai un rôle... Que peut-il avoir à me dire ?

Selena : "Monsieur Hopper ( Bien sûr ! Comment allez-vous ? Une bonne nouvelle à m'annoncer ?"
M.Hopper : "C'est toujours vous qu'ils veulent pour la mère au foyer aux dents cariées qui utilise "Clean Teeth". De ce côté-là, pas de changement. En revanche... Le spot n'est plus prévu pour une diffusion en interne, la marque compte voir grand avec une pub nationale !"

Yes ! C'est énorme ! Une pub télé nationale ! Ca a lancé des carrières ! Celle de DiCaprio a commencé avec des chewing-gums. Et Bryan Cranston avec des crèmes contre les hémorroïdes ! Alors pourquoi pas avec du dentifrice ? Sauf, sauf, sauf... Sauf qu'ils n'étaient pas en mission incognito dans un palace en parallèle de leur carrière de comédien. Si quelqu'un au Secret Palace me reconnaissait, c'en fini de mon prétendu rêve de travailler dans l'hôtellerie. Et peut-être même de ma couverture...

M.Hopper : "Selena ? Vous êtes avec moi ? Tous les Etats-Unis vont connaître votre visage ! C'est une opportunité en or !"

Ca fait tellement longtemps que j'essaie de réussir des casting... Je me suis encore plantée sur la pub pour le café Amazonia. Et là, il faudrait que je laisse tomber parce que le rôle que j'ai décroché est plus importante que prévu ? C'est rageant... Au pire, si on me reconnaît, je sortirai un bon gros mensonge. Une soeur jumelle, ou un truc comme ça... Mais non, c'est nul !

M.Hopper : "Selena, il n'y a pas à réfléchir ! Ils vous veulent comme égérie de la marque. Il faut pas vous passiez signer l'avenant du contrat dès que je le reçois. Ce serait bien trop long si je devais vous le transmettre par la poste, il ne faut pas perdre de temps. Ils comptent accélérer les choses. Je vous félicite encore. je dois vous laisser, j'ai un casting qui démarre. Je vous envoie un message à la seconde où je reçois le contrat."

Voilà qui répond à mes hésitations. Il faut que je prenne ce rôle, c'est le destin. Je n'ai pas le temps d'acquiescer que M.Hopper a déjà raccroché. Je me relève en regardant furtivement par-dessus le comptoir. C'est bon, personne... il ne manquerait plus que je me fasse surprendre par un client ou par ma direction.

Je coupe, range mon téléphone et soupire, en pleine réflexion. Il y a encore quelques semaines j'aurais été ravie de cette nouvelle. Mais là, je suis prise de doutes... Et ça m'énerve ! Je suis tellement déterminée à devenir comédienne ! J'ai trop sacrifié pour refuser une opportunité pareille. Mais si ça faisait foirer ma mission... Si ça m'empêche de savoir ce qui est arrivé à ma mère... Je me sentirais coupable toute ma vie. L'inverse serait vrai aussi. Il n'y a pas de bonne solution dans ce dilemme... Mais un choix à faire.

Quelques heures et clients plus tard, je traverse le bar tout en continuant de réfléchir à cette histoire de casting. Soudain, un claquement de doigts. Comme si on cherchait à attirer mon attention. Je ne sais pas qui m'interpelle de cette façon, mais on dirait qu'il me prend pour un animal... On n'appelle pas quelqu'un de cette manière ! Je pivote sur moi-m^me et découvre Ivana, bras tendu, qui me sourit au bar. J'ai comme une sensation de déjà-vu... Espérons qu'elle soit de meilleure humeur cette fois-ci !

Is it love JamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant