CHAPITRE 25

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On faisait semblant de m'asseoir et de me lever au dessus d'une calebasse remplie d'eau. Je fis le geste trois fois avant qu'on ne me fasse asseoir à côté de la calebasse. Mes tantes paternelle chantaient les chansons traditionnelles des Kassé. Kassé Maabo al Maabo Yacine dial j'ai eut droit à la chanson complète qui remontait des générations entières.

Ma Badiene Sofiétou était celle qui était chargée de me préparer, et elle s'y appliquait.

Ma mère n'ayant jamais rejoint le domicile conjugal selon la tradition n'avait pas le droit d'assister à la cérémonie.

Les parents de ma mère étant contre se mariage. Elle avait fuit chez ses parents pour pouvoir se marier et n'y était jamais retournée depuis.

Ce qui fait qu'elle n'y a jamais été préparée. Donc elle n'avait pas le droit d'assister à ma préparation.

On est sensé ramener chez son mari une fille vierge. Moi j'avais déjà supposément consommé ma nuit de noce rien était respecté pourquoi ma mère ne pouvait pas être à mes côtés.

D'autant plus que je n'ai aucune tante maternelle. En tout cas pas a ma connaissance. Je me sentais seule sans ma mère, elle était mon bouclier mon roc ma force, elle m'a épaulée durant toute ma vie et même en ses débuts de mariage difficile.

Elle me soutenait me conseillait, c'est elle qui préparait mes bains de purification et elle n'avait pas le droit d'être à mes côtés.

J'étais enseveli sous une multitude de pagne plus lourd les uns que les autres je transpirais de chaud en dessous heureusement que je portais une robe légère en malikane je pensais m'évanouir d'une minute à l'autre. Ma tante me lava la main droite jusqu'au coude ensuite la main gauche elle frottait fort j'avais peur qu'elle m'enlève le henné.

Elle fit pareille avec mes pieds. La droite puis la gauche.
Mon henné était tout neuf, je n'avais pu le poser quand début d'après-midi. J'ai bossé toute la semaine avec mon mari et même le vendredi matin on a bossé jusqu'à midi.

Trop de boulot je ne pouvais pas laissé mon pauvre chéri tout seul en plus il allait en profiter pour traumatisé le pauvre garçon. D'autant plus que j'allais rater la semaine suivante à cause de mes tantes et de mes cousines qui allait forcément rester à la maison

Initialement je pensais que la cérémonie serait le Samedi mais ils ont juré que le vendredi serait une meilleure date

Je sentis qu'on me frapper avec des branches. Branche de je sais pas quoi, en tout cas les nombreux pagne sur ma tête amortissait les coups
Je sentis également de l'argent passé au dessus de ma tête, on donnait à la griotte qui chantait mes louanges pendant tout le rituel.

Quand je fus prête on m'escorta jusqu'à la voiture, ma mère avait versé de l'eau devant la porte, je pense qu'elle l'avait fait lorsque l'on me préparait.

Mon père nous attendait il pria longuement pour nous et me souhaita une nouvelle vie remplie de bonheur.

Je montais dans la voiture avec Maje et j'avais envie de pleurer, je quittais définitivement la maison familiale. Je ne vais plus habiter ici. C'est fini. Par ce qu'en rejoignant le domicile de Zakaria mon souhait est de rester marié avec lui jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Je commençais à avoir pleins de doute. Mon Dieu Adama pourquoi tu t'es marié dans ces conditions ? Tu ne sais même pas si tu pourras aller jusqu'à tes 5 ans de mariage tu as épousé Zack sans le connaître et si jusqu'à présent il s'est révélé être le meilleur des maris. Sauras tu le combler en retour.

Surtout que le mariage commence dans une très bizarre situation. C'est quoi encore cette histoire de femme de nuit ? C'est ce qu'on appelle se battre avec l'inconnu. Toute la semaine j'avais pris des bains de purification certains sentais très mauvais et pour d'autres je ne pouvais pas les utiliser dans les toilettes, je devais les prendre dans la cour en pleine nuit. Heureusement ma mère était toujours à mes côtés. Ensuite je devais attendre que le produit sèche sur ma peau à l'air libre.

Mariage et DémonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant