Tome 1 - En vol avec Ginny

Chapitre 7 : Un whisky Pur Feu explosif

Chapitre 7 : Un whisky Pur Feu explosif

L'agressivité de Ron ne faiblit pas les jours suivants, bien au contraire. Il refusait d'adresser la parole à Ginny (de toute façon, il n'avait pas intérêt à s'approcher d'elle) et lui lançait des regards noirs qu'elle lui rendait volontiers. Ces derniers jours, elle l'avait même vu se montrer particulièrement grossier envers Hermione à la table des Gryffondor et Ginny se sentait un peu coupable par rapport à son amie. Elle avait laissé échapper le fait que Hermione et Viktor Krum s'étaient embrassés et c'était sûrement pour cette raison que son frère se montrait aussi infect envers elle.

La veille du match qui opposait Gryffondor à Serpentard, Ron s'était même mis à hurler sur tout le monde durant l'entraînement. Il avait tant insulté Demelza qu'elle s'arrêta de jouer pour éclater en sanglots sur son balai. Ginny fonça vers elle et fusilla du regard son frère qui volait quelques mètres plus haut.

« Ferme-la et laisse-la tranquille ! s'écria Jimmy Peakes à Ron en agitant sa batte d'un air menaçant.

— Ça SUFFIT ! » hurla Harry en volant vers eux.

Dans les vestiaires, ils pestaient tous contre Ron jusqu'à ce que l'objet de leur discussion entre dans la pièce, accompagné par Harry. Ils adressèrent tous un regard dédaigneux à Ron avant de sortir des vestiaires, laissant Harry s'occuper de son cher meilleur ami. Plus personne ne voulait supporter Ron et c'était bien fait pour lui, pensait Ginny. De retour dans la salle commune de Gryffondor, les cinq joueurs s'installèrent tous dans un coin.

« Vous pensez vraiment qu'on peut gagner comme ça ? se lamenta Ritchie.

— J'espère, fit Ginny, blottie contre Dean. Je ne supporterai pas de perdre, surtout pas contre Serpentard...

— C'est clair, soupira Demelza. J'ai passé toute la semaine à les éviter ! Vous aussi, ils vous harcèlent dans les couloirs ?

— Ouais, acquiesça Ginny. Mais ce n'est rien, il suffit d'avoir un peu de répondant et ils finiront par te laisser tranquille.

— Tiens, ça y est, il est là, l'autre, lança Jimmy de mauvaise humeur en voyant Ron entrer dans la salle commune précédé de Harry. Je sais que c'est ton frère, Ginny, mais j'espère que Harry va le virer de l'équipe.

— C'est tout ce qu'il mérite » approuva Ginny en fronçant les sourcils.

Derrière le dos de Ron, Harry — qui avait remarqué leur hostilité — les regardait d'un air embêté.

« Même mon Boursouflet joue mieux que lui, pesta Ginny.

— Il faudrait qu'on fasse tout pour ne pas perdre le Souafle, remarqua Demelza. Comme ça, il n'aurait pas de buts à arrêter.

— Et vous allez devoir redoubler d'efforts à cause de cet abominable bouse de dragon... désolé, Ginny, c'est ton frère mais... fit Ritchie.

— Continue, l'autorisa-t-elle, ça ne me dérange pas. Il a été odieux envers moi, dernièrement, il n'a que ce qu'il mérite.

— Hé, regardez ! fit Jimmy. Il monte déjà dans son dortoir et... bah, il a l'air énervé contre Harry, maintenant. Je me demande ce qu'il lui a dit...

— On devrait aller rejoindre notre capitaine maintenant que l'autre imbécile est parti » suggéra Ginny en se levant.

Elle traversa la salle commune à grands pas et se laissa tomber à la place que Ron venait de quitter, juste à côté d'Harry. Ce dernier eut un léger mouvement de recul en levant les yeux vers elle.

« Alors ? s'enquit Ginny tandis que les autres membres de l'équipe prenaient place autour d'eux. Tu lui as enfin dit ses quatre vérités ?

— Laissez-le un peu tranquille, marmonna Harry en levant les yeux au ciel. Il est stressé, c'est tout.