(Ep.4) Les Forerunners.

13 2 0
                                    

(BIGUS BITUS sort de l'église. PRÉSENTATEUR l'attend, devant sa voiture garée.)

BIGUS BITUS – Monsieur (bip) tiens donc !

PRÉSENTATEUR – Ha non mais vous allez pas vous y mettre vous aussi ça bien maintenant ! Arrêtez de m'appeler par mon nom tous.

BIGUS BITUS – Moui... moui tout à fait moui. Il n'empêche que vous étiez encore absent ce matin – de même qu'aux vêpres d'hier. Que penserait votre grand-mère, je vous le demande !

PRÉSENTATEUR – Ecoutez mon père...

BIGUS BITUS – Sans doute étiez-vous à vous dévoyer dans quelque squat sordide !

PRÉSENTATEUR – Euh... Bah oui en fait, oui, vous avez raison.

BIGUS BITUS – Ha-ha, je le savais ! Voyez si je vous connais !

PRÉSENTATEUR – Oh il va se détendre le cureton oui ! C'est pas pour la castagne que je suis venu, okay ? C'est un premier pas que je fais vers vous mon père.

BIGUS BITUS – Mon nom.

PRÉSENTATEUR – Quoi ?

BIGUS BITUS – Mon nom ; vous reniez le vôtre mais moi je tiens au mien. Ayez l'obligeance de le prononcer quand vous vous adressez à moi.

PRÉSENTATEUR – Père Bigus Bitus – ça vous va ?

BIGUS BITUS – Parfaitement, oui ; merci.

PRÉSENTATEUR – Au plaisir. Bon, vous me suivez ; j'ai un truc ou deux à vous dire.

BIGUS BITUS – Mais pour aller où ?

PRÉSENTATEUR – C'est un peu compliqué à expliquer mais... Bon vous verrez bien, allez.

BIGUS BITUS – Non, non, mais comment je vous suis comme ça, ça va pas ou quoi ? Commencez par reconnaitre Sa toute-puissance et on envisagera de tailler le bout de gras.

PRÉSENTATEUR – Ah non mais vous allez pas me casser les couilles hein ! Déjà que je fais un pas vers vous !

BIGUS BITUS – De où que vous faites un pas ? Vous débarquez de nulle part après trois semaines d'absence – pas une, pas deux, pas trois, si, c'est vrai, trois justement, trois ; un, deux, trois ; trois monsieur oui trois ! – et vous voulez que je vous suive comme ça, la fleur au furoncle !

PRÉSENTATEUR – La fleur au fusil ; faites un effort quoi.

BIGUS BITUS – Quel fusil ? Vous êtes pas bien non ?

PRÉSENTATEUR – C'est la fleur au fusil qu'on dit. Vous voulez vraiment pas y mettre du vôtre ?

BIGUS BITUS – Ca... dépend.

PRÉSENTATEUR – De quoi ça dépend ?

BIGUS BITUS – Où en est ma petite commande ?

PRÉSENTATEUR – Quelle commande mais qu'est-ce que vous me sermonnez comme connerie aujourd'hui mon père ?

BIGUS BITUS – Mon nom s'il vous plait. Il est la fierté de ma famille depuis trente-trois générations ; j'y tiens.

PRÉSENTATEUR – Mon père Bigus Bitus – il a rien de particulier pourtant votre nom, je comprends pas que vous vous cramponniez comme ça. Bref ; quelle commande ?

BIGUS BITUS – Il a oublié ! Ha j'en étais sûr qu'il l'oublierait ! Moi je vous confie une petite affaire de rien du tout et vous, vous, oui vous, pas moi mais vous, vous-même, l'oubliez comme ça plouf palataplouf pouf pouffiasse ! Ca valait bien la peine de me vanter vos connaissances monsieur (bip) !

Halo Raconté À...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant