VII.

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Je pars de chez moi vers dix-sept heures quarante-cinq pour aller chez Julie. J'ai mis un pull léger avant de partir car la température diminue mais reste agréable. J'arrive chez elle à dix-huit heures et je sonne à la porte. Cette fois-ci, c'est Julie qui m'ouvre.

-Salut ! me dit-elle joyeusement. Tu peux entrer.

Je m'exécute et découvre l'intérieur de sa maison. C'est très joli et très spacieux. J'aperçois alors un homme aux cheveux gris dans la cuisine.

-Bonjour, je suis Ray, le père de Julie, me dit-il en venant vers moi.

-Bonjour, je m'appelle Jane, je lui réponds en souriant.

-La nourriture n'est pas encore prête, vous pouvez monter si vous voulez, dit-il en s'adressant plus à Julie qu'à moi.

-Oui bien sûr, suis moi, me dit Julie.

Nous montons les escaliers et passons une porte qui nous emmène dans la chambre de Julie. C'est très beau également. Il y a une photo d'elle quand elle était enfant à côté d'une jeune femme à qui elle ressemble énormément.

-C'est ma mère, me dit-elle en apercevant mon regard dirigé vers la photo. Elle est décédée, il y a un an.

-Je suis vraiment désolée pour toi, lui dis-je avec réconfort.

-Merci... Elle s'appelait Rose et on écrivait de la musique ensemble. C'est grâce à elle que j'ai découvert les garçons et leur groupe. Elle en avait un CD.

-C'est vrai ? Ma mère en avait un aussi, je suppose qu'elle les connaît, dis-je légèrement confuse.

-C'est possible... Enfin bref, ça te plaît ici ? me demande-t-elle.

-Oui, vraiment beaucoup. Ça change de la Belgique, dis-je en rigolant légèrement. Mais parlons un peu de toi, y'a un truc entre Luke et toi non ? je lui demande avec curiosité.

Ça peut paraître direct mais je suis très curieuse, surtout en matière de potins.

-Hum, répond-elle en rougissant, disons que je l'apprécie.

Je la regarde et essaye de déchiffrer son expression. Elle rigole et craque.

-Bon d'accord, me dit-elle, je pense que j'ai un crush sur Luke.

-Haha je le savais ! dis-je en parlant un peu plus fort qu'avant avec un ton joyeux.

-Moins fort ! Ça se voit tant que ça ? me demande-t-elle en rougissant de plus belle.

-Légèrement, je lui réponds et puis nous éclatons de rire.

-C'est juste que... En fait, on sait tous les deux ce que ça fait de perdre notre mère. Et puis, quand on écrit les textes des chansons ensemble, c'est tellement simple et on se comprend à la perfection, me dit-elle avec un sourire enjôleur.

-C'est trop mignon, dis-je en la regardant avec un sourire. Ah oui, et tu vois Nick ?

-Oui bien sûr, c'était mon crush depuis toujours... et puis il y a eu Luke, me dit-elle en pouffant.

-Eh bien, il m'a invitée au bal de vendredi soir et j'ai dit oui, lui dis-je.

-Oh mais c'est trop bien ! Il a l'air de bien t'aimer, mais la question est : est-ce que toi tu l'aimes bien ? me demande-t-elle avec un ton plein de sous-entendus.

-Je ne le connais pas assez pour dire si je l'aime bien ou pas ! Je l'ai rencontré avant de venir ici, sur le bateau qui nous emmenait. Mais c'est vrai qu'on a parlé pendant une heure et puis là, on se revoit... Je ne sais pas, dis-je, confuse.

-Tu sauras avec le temps, me dit-elle en me faisant un clin d'œil. J'ai une question à te poser, est-ce que ça t'as fait peur de découvrir que les garçons étaient des fantômes, me demande-t-elle en changeant de sujet.

-Non pas vraiment, j'étais surprise mais je n'ai pas vraiment eu peur. Et puis, ma famille est persuadée depuis toujours qu'ils existent, donc j'estime que c'est juste une preuve vu que j'étais sceptique, je lui réponds.

-C'est vrai ? C'est vraiment bien, j'ai dit à mon père qu'ils venaient de Suède et que les hologrammes étaient super compliqués à faire pour ne pas qu'il me pose trop de questions, me dit-elle en mettant ses mains sur son visage et en rigolant légèrement.

J'éclate de rire et elle me suit. Je la trouve vraiment sympa et amicale.

-Tu sais, je suis contente qu'on se soit rencontrée au magasin ce jour-là, lui dis-je.

-Moi aussi, me répond-elle en souriant.

-Les filles, à table ! crie Ray, le père de Julie depuis la cuisine.

Trois phantoms et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant