chapitre 9

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𝐑𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭

Flashback

Je me pavanais dans les quartiers sombres des abysses à la recherche d'une personne particulière.

- Psst.

Je me retourne et aperçois un homme de la quarantaine adossé contre un mur.

- Vous êtes le corbeau?

- En personne, que me vaut votre visite Hades.

Je m'approche de lui et soulève ma cape afin qu'il voit mon équipement tridimensionnel. Il me lance un sourire pervers. Qu'elle pourriture.

- En manque de gaz.

- J'ai pas vraiment le temps de papoter.

Son sourire s'agrandit, il se décale et me tend la main.

- Après vous.

J'avance le pas mais quelqu'un m'attrape le poignet et se met à courir m'emportant dans sa course. Après quelques minutes, de retour au quartier moins malfamé. Il s'arrête et reprend son souffle.

- Je peux savoir pourquoi tu as fais ça ?

- J'ai entendu ces hommes parler, ils comptaient vous tendre un piège.

Ce garçons avait mis sa vie en péril pour me venir en aide. Il se redressa pour me regarder. Ses cheveux corbeaux mal coiffé lui retombe sur le visage. Ses yeux d'un châtain clair devenaient presque jaune dans les endroits les plus éclairés de la ville souterraine. Un petit piercing lui traverse la lèvre et lui donne un petit air dangereux.

- Je m'appelle Mat.

- Hades.

- Tu m'en dois une Hades.

Il se tourna et repartit.

- Comment ferais-je pour payer ma dette si tu disparais ?

- Quelques chose me dit qu'on se reverra toi et moi.

Retour au présent

L'horloge de ma chambre affiche 5h30. Je me lève d'un pas déterminer et enfile mon équipement pour me diriger vers le réfectoire. La salle habituellement vide est aujourd'hui bien calme. Seul le caporal se trouve au fond une tasse de thé en main, comme à son habitude.

- J'ai l'impression que vous ne dormez pas beaucoup Heichou.

Il redresse la tête n'ayant pas remarqué ma présence et jette un œil à l'heure.

- Pourquoi te lèves tu à cet heure.

- C'est ma première journée officielle en tant que soldat alors.

Quelques jours étaient passés depuis mon annonce à Erwin. Celui-ci s'était déplacé en ville pour me vendre au plus hauts gradés.

Je m'assieds en face du petit brun et touilla mon thé.

- Et tu compte faire quoi de si bon matin.

- Je me suis dis qu'une petite balade avec Ace pour regarder le soleil se lever serait une bonne manière de commencer la journée.

J'ai fais la rencontre de Ace il y a quelques jours. Ce jeune cheval vêtu d'une robe entièrement noir a eu raison de moi. Et bizarrement, même si c'était la première fois que je montais, j'avais l'impression d'avoir fais ça toute ma vie. J'ai même eu le droit à des félicitations de la part du caporal.

Il repose ses papiers sur la table et croise les bras sur son torse.

- Je viens avec toi.

- Oh non vous embêtez pas, je peux très bien me débrouiller toute seule. Je ne voudrais pas vous déranger dans votre travail.

- Ça tombe bien j'ai besoin d'une pause.

- Avez-vous au moins fermer l'œil une petite heure.

Il souffle comme réponse. Je prend ça pour un non. Je me relève de ma chaise.

- Allons-y.

Nous montons sur nos montures et avançons vers la rivière. Le chemin se fit dans un silence reposant et au bout d'une demi heure l'endroit apparut.
J'amène Ace près de l'eau pour qu'il boit et m'installe à côté de Livaïl. Le soleil devrait se montrer dans une petite heure.

Je lève ma tête vers le ciel encore remplis d'étoile. Dans quelques jours cela fera un an, un an qu'il est partit. Je reporte mon attention sur le caporal et fut surprise de le retrouver endormis contre l'arbre. La lune éclaire son visage qui a cet instant les yeux fermés semble apaisé. Quelques mèches de cheveux lui retombe sur le visage. Ses cheveux, même si c'est contraint à toute mes interdictions j'ai la soudaine envie de passer ma main dedans. C'est l'interdît que je suis sur le point de briser. Et pourtant l'interdît m'attire plus qu'il me repousse. Alors c'est sans plus de réflexion que j'approche ma main de ses cheveux sombres. Mais je n'ai même pas eu le temps de poser un doigt dessus que sa main attrape la mienne.

- Qu'est ce que tu fais gamine.

Prise la main dans le sac, je sens mes joues chauffer. Une excuses vite.

- Vous aviez une feuille.

Il hausse les sourcils. Bien sûr il n'y croit pas une seconde. Et pourtant ce qu'il fit par la suite était bien loins de ce que j'imaginais. Il place ma main dans ses cheveux me donnant l'autorisation silencieuse de poursuivre mon mouvement. Alors sans me faire prier, je glisse ma main dans ses mèches. Il ne lâche pas une seconde mon regard, comme si celui-ci détenait tout les mystères du monde. Mais après quelques secondes d'un éternel duel de regard il glissa ses billes d'acier sur mes lèvres. Et la je compris. Jusqu'où allais-je brisé mes interdictions. Ils y en avaient déjà beaucoup que j'avais mise de côtés comme l'amitié, mais celle-ci je ne pouvais pas. Elle avait le goût de la mort. L'amour était bien trop dur à supporter.

Il attrape ma main dans un mouvement lent et délicat et me rapproche de lui. Il me raproche de l'interdît. Son souffle s'abat sur moi, et son odeur masculine arrive dans mes narines, me faisant succomber un peux plus. Il ne fit rien et ne dit rien. Peut être que tout comme moi un duel interne s'oppose dans son esprit. Le désir ou la raison, lequel  allait l'emporter. Dans notre cas, s'abandonner à nos pulsions était le choix le plus compliqué. On a plus à perdre qu'à en gagner. Combien de minutes passent depuis qu'il fixe mes lèvres et moi les siennes. Peut être une ou deux. Mon cœur tambourine, me suppliant de succomber et ma tête siffle m'ordonnant de fuir.

Ma tête explose. Que dois-je faire ? Pourquoi mon corps ne réagit pas. Il ne peut pas, il ne faut pas. Soudain le caporal se leva comme si la lucidité l'avait rattrapé.

Peux à peux on reprend nos esprit, peux à peux on réalise. Le caporal passe sa main sur son visage avec un visage plus que crispé.

- Merde

Son agacement sonnait dans un chuchotement presque inaudible.

Je relève ma tête vers lui étonné. Il a l'air complètement désemparé, la situation lui échappe complètement.

- Je suis désolée je ...

Il me bouscule légèrement pour que je me relève et frotte ses vêtements comme un vieux réflexe. Il s'accorde une demi seconde à regarder mes lèvres et reprend son éternel air blasé. Il passe sa main dans ses cheveux et souffle. Je vois bien que la situation le dérange et qu'il ne sait pas comment se sortir de ce merdier.

- Aller bouge toi on rentre.

Hades [ Livaïl X OC ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant